L’Algérie courtise les investisseurs anglais
2024 s’est ouvert en Algérie, sous le signe du renouveau. Petit à petit, l’industrie reprend de la vigueur comme en atteste le retour des grandes marques automobiles sur le marché local. Et le pays souhaite aussi s’engager sur la voie de la nouvelle économie comme le prouve la volonté de développer la culture « Start-Up » auprès de la jeunesse.
En prime, l’État algérien a ouvert de nombreux chantiers dans l’éducation, la santé, le tourisme ou encore la transition énergétique, autant de domaines qui appellent à de nouveaux investissements privés et à de nouvelles compétences. La solution » Choose Algeria » a été élaborée pour permettre aux investisseurs étrangers de se lancer en Algérie avec confiance. Et c’est de cette option qu’il s’est agi lors d’une table ronde sur les grandes opportunités de partenariat offertes par le marché algérien et organisée à Londres.
L’Algérie a carrément tourné le dos au dirigisme et pour cela a modifié profondément et structurellement sa législation, en prenant en considération les profonds changements dans la situation économique du pays, à travers la consolidation de la production et de l’outil national de production, notamment les start-up labélisées, les petites-entreprises ou les micro-entreprises.
Durant cette table ronde, organisée par la Chambre de Commerce arabo-britannique et en présence de près d’une centaine de représentants de groupes économiques et d’entreprises diverses, l’ambassadeur d’Algérie à Londres, Nourredine Yazid, a saisi cette opportunité pour étaler le potentiel économique de l’Algérie en termes d’investissements, de commerce et de partenariats et informer des nouveautés en matière de législation et de stimulants pour améliorer davantage le climat des affaires.
La question posée était de savoir, s’il faut-il investir en Algérie en 2024 ? À priori, tous les indicateurs sont au vert (croissance de 4,3 % en 2023 (source : FMI)) pour envisager de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale dans notre pays.
Chiffres et rapports de la Banque mondiale et du FMI à l’appui, l’ambassadeur a montré que «l’économie algérienne a connu ces dernières années une nouvelle dynamique. Elle se renforce et se diversifie, enregistrant une augmentation importante des exportations hors hydrocarbures. Le pays figure aujourd’hui parmi les marchés les plus attractifs de la région».
Des réformes profondes et structurelles ont été menées par le gouvernement sous la conduite du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, pour corriger les déséquilibres économiques à travers l’amélioration de l’environnement de l’investissement, la promotion du commerce extérieur, l’encouragement des initiatives, l’adoption de la numérisation et la réforme de la politique monétaire pour l’aligner sur les transformations économiques mondiales, a souligné M. Yazid, faisant remarquer que l’Algérie a davantage ouvert son économie aux investissements étrangers avec l’approbation de la nouvelle loi sur l’investissement en juillet 2022 et des huit textes d’application en septembre 2022.
La transparence et l’égalité de traitement des investisseurs nationaux et étrangers ont été formellement adoptées, ce qui fait que l’Algérie, est considérée comme l’un des pays des plus avantageux et des plus attractifs.
De plus, a ajouté l’ambassadeur, l’Algérie qui se profile comme une destination d’investissement attrayante, offre une combinaison unique d’avantages comparatifs pour les entrepreneurs : la proximité des marchés, la connectivité régionale, le potentiel en tant que centre logistique, la stabilité géopolitique, les ressources naturelles, les conditions climatiques variées, les opportunités régionales, l’accès à de nouveaux marchés et la possibilité de créer des zones économiques spéciales. Sans compter l’écosystème favorable à l’investissement que constituent les réseaux électriques et de gaz naturel vastes et modernes, les réseaux routiers et ferroviaires, les ports, etc.
Pour l’ambassadeur, l’intérêt croissant porté par les investisseurs étrangers à l’Algérie indique indéniablement l’efficacité de sa stratégie d’ouverture et de diversification économique, qui se concrétise progressivement dans un contexte international de forte concurrence pour la captation des IDE. Résultat, en 2023, l’Algérie a attiré un volume total d’investissements directs étrangers (IDE) de l’ordre de 1,21 milliard de dollars, et se classe au premier rang au Maghreb, a affirmé l’ambassadeur, se référant à un rapport de la CNUCED publié en juin 2024 qui fait ressortir une augmentation significative par rapport aux années précédentes. Yazid a, en conclusion, assuré les hommes d’affaires et les investisseurs britanniques de la détermination des plus hautes autorités algériennes à construire une économie forte, dynamique, résiliente et diversifiée et à garantir toutes les facilités pour attirer et promouvoir les IDE britanniques en Algérie.
Par Réda Hadi