13/09/2024
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Approvisionnement de l’Europe en hydrogène vert: Défis et opportunités du transport via les infrastructures gazières existantes

Le transport de l’hydrogène via les infrastructures de gaz naturel existantes en Algérie présente à la fois des défis complexes et des opportunités prometteuses dans le cadre de la transition énergétique mondiale, selon un rapport récent de la plateforme spécialisée dans les marchés de l’énergie, « Attaqa.net ». Les propriétés physiques et chimiques distinctes de l’hydrogène par rapport au méthane, le principal composant du gaz naturel, posent des questions importantes sur l’adaptation de l’infrastructure actuelle.

Les pipelines algériens, initialement conçus pour le gaz naturel, nécessiteraient des investissements considérables et des modifications opérationnelles pour transporter ce nouveau vecteur énergétique. Les risques associés à cette transition incluent des préoccupations en matière de sécurité, avec une augmentation potentielle des fuites, incendies et explosions, accentuée par les défis liés à l’inspection des pipelines enfouis.

Malgré ces défis techniques, l’Algérie bénéficie d’un réseau de pipelines déjà bien établi, comme le Medgaz, qui relie directement le pays à l’Europe. Cette infrastructure pourrait, avec les ajustements nécessaires, offrir une solution économiquement viable pour l’exportation d’hydrogène vers les marchés européens, contribuant ainsi à la transition énergétique. Réutiliser les infrastructures existantes plutôt que d’investir dans de nouveaux réseaux exclusivement dédiés à l’hydrogène est économiquement attrayant, car cela permettrait de réduire les coûts tout en valorisant les actifs déjà en place.

Pour surmonter les défis techniques, des solutions telles que le mélange limité d’hydrogène avec le gaz naturel, l’application de revêtements protecteurs à l’intérieur des pipelines, ou la réduction de la pression de transport, nécessitent encore des recherches et des expérimentations approfondies. Des tests sont en cours à l’échelle mondiale pour déterminer les limites sécuritaires de ces mélanges, avec des pourcentages variant selon les spécificités locales.

Bien que l’intégration de l’hydrogène dans les infrastructures gazières existantes en Algérie soit techniquement envisageable, elle doit être soigneusement planifiée en tenant compte des investissements nécessaires et des risques associés. Les perspectives offertes par cette transition sont significatives, positionnant l’Algérie comme un potentiel pionnier dans l’exportation d’hydrogène vers l’Europe, à condition que les défis techniques et économiques soient surmontés avec succès.

L’hydrogène vert, une alternative au pétrole et au gaz d’ici 2050

D’ici 2050, l’introduction de carburants tels que l’hydrogène vert pourrait bouleverser l’industrie énergétique mondiale en remplaçant jusqu’à un million de barils de pétrole par jour, selon un rapport récent de la plateforme « Attaqa.net ». Ce potentiel de substitution ne se limite pas seulement à répondre aux besoins énergétiques, mais incarne également une réponse aux enjeux environnementaux et aux pressions croissantes pour réduire les émissions de carbone.

Le rapport souligne que bien que le gaz naturel liquéfié (GNL) dominera le marché des carburants marins jusqu’à la fin de la décennie, l’horizon 2050 marque une transition inévitable vers des alternatives plus propres et durables. Cette évolution est particulièrement influencée par les réglementations strictes imposées par des organismes internationaux comme l’Organisation maritime internationale (OMI) et par l’Union européenne, qui exigent une réduction drastique des émissions de carbone. Ces normes environnementales, combinées aux avancées technologiques, pousseront l’industrie à adopter des carburants tels que l’hydrogène vert, réduisant ainsi la dépendance aux énergies fossiles. En effet, le pic de la demande pour les carburants marins dérivés du pétrole pourrait être atteint dès 2025, après quoi une diminution progressive est attendue. Cette baisse s’explique par l’amélioration continue de l’efficacité énergétique et par l’adoption accrue de carburants à faible ou zéro carbone. Dans ce contexte, l’hydrogène vert émerge non seulement comme une alternative viable, mais aussi comme une solution indispensable pour répondre aux exigences d’une économie décarbonée.

Le rôle crucial de l’hydrogène vert dans cette transition énergétique ne se limite pas aux seuls secteurs maritimes. Il pourrait également s’étendre à d’autres secteurs énergétiques, renforçant ainsi son positionnement comme pilier de la future économie mondiale de l’énergie. L’impact d’une telle transformation pourrait être colossal, non seulement en termes de réduction des émissions, mais aussi en termes de redéfinition des dynamiques économiques et énergétiques à l’échelle mondiale.

Ainsi, l’hydrogène vert, en tant que substitut potentiel à un million de barils de pétrole par jour d’ici 2050, incarne l’espoir d’une transition énergétique réussie, tout en offrant une réponse viable aux défis environnementaux auxquels le monde est confronté.

Par Mourad A.

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