Avec une croissance de 3,6 % au 2ème trimestre 2024: L’économie nationale est sur la bonne voie
Au deuxième trimestre 2024, l’économie nationale a enregistré une croissance de 3,6 %, soutenue par des secteurs tels que l’agriculture, les industries manufacturières, ainsi que les services, selon le rapport de l’Office national des statistiques (ONS) intitulé « Comptes nationaux trimestriels au 2e trimestre 2024 ». Bien que ce chiffre représente un recul par rapport à l’année précédente (5,0 %), cette décélération globale dissimule des performances contrastées entre les différents secteurs d’activité, certains d’entre eux agissant comme des locomotives malgré un contexte économique incertain.
En tête de ces secteurs dynamiques, l’agriculture a enregistré un net rebond avec une progression de 6,5 %. Cette performance souligne le regain de vitalité de ce secteur crucial pour l’économie nationale, accompagné d’une légère amélioration dans le domaine de la pêche, avec une hausse de 0,5 %. Ce regain agricole témoigne d’une adaptation des acteurs face aux défis climatiques et à la demande intérieure croissante, soutenue par des mesures de soutien public. Les industries manufacturières ont également contribué de manière significative à la croissance, enregistrant une hausse de 4,3 %. Ces résultats témoignent d’une reprise progressive des activités industrielles, favorisée par des efforts de diversification de la production et une modernisation des infrastructures. L’industrie manufacturière, qui inclut des domaines tels que l’agroalimentaire et les biens de consommation, joue un rôle clé dans la stabilisation de l’économie nationale.
Le secteur du commerce et des services a montré une dynamique encourageante avec une croissance de 6,0 %, tandis que les transports et communications ont progressé de 4,8 %, illustrant la reprise des échanges commerciaux et une meilleure connectivité au sein du pays. Cette performance repose en partie sur la modernisation des infrastructures de transport et un regain d’activité dans les services de télécommunications, en réponse à la demande accrue de connectivité et de mobilité. Un autre secteur en pleine expansion est celui de l’électricité et du gaz, où la production a enregistré une croissance significative de 8,2 %, contrastant fortement avec la hausse plus modérée de 1,7 % constatée l’année précédente. Cette amélioration notable reflète l’augmentation de la demande intérieure en énergie, couplée à un renforcement des capacités de production et de distribution.
Cependant, certains domaines stratégiques, comme les industries extractives, ont montré des signes de ralentissement. Après une hausse marquée de 8,0 % au deuxième trimestre 2023, le secteur n’a crû que de 2,7 % en 2024. Cette perte de vitesse s’explique notamment par des contraintes d’exploitation et des variations dans la demande mondiale. Les industries extractives restent néanmoins une composante clé de l’économie nationale, contribuant substantiellement aux revenus extérieurs.
Sur le plan de la demande intérieure, la formation brute de capital fixe a affiché une augmentation remarquable de 11,6 %, reflétant un regain d’investissements dans les infrastructures publiques et les projets industriels. Cette évolution témoigne d’une volonté de renforcer les bases de la croissance future, malgré une hausse plus modeste de la consommation finale des ménages, qui s’est accrue de 4,1 %. Ce chiffre traduit une certaine prudence des ménages dans leurs dépenses, probablement en lien avec les incertitudes économiques. En termes de prix, une hausse de 2,3 % a été observée, inversant la tendance à la baisse constatée l’année précédente. En conséquence, le Produit Intérieur Brut en valeurs courantes a atteint 8 784,5 milliards de dinars, contre 8 288,4 milliards de dinars au même trimestre en 2023, traduisant une augmentation globale de 6,0 %.
Ce trimestre révèle donc une économie nationale portée par quelques secteurs clés, tout en mettant en lumière les défis auxquels elle fait face pour maintenir une croissance stable et diversifiée. Les performances de l’agriculture, des industries manufacturières et des services montrent une résilience face aux vents contraires, mais des efforts restent à faire pour soutenir les secteurs en difficulté et améliorer la dynamique globale de croissance.
Par Mourad A.