01/06/2025
NATIONAL

Chambre nationale de commerce et de l’industrie: Vers un nouveau statut ?

A peine promulguée,  que la loi sur le statut de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie, est jugée «obsolète» par le Ministre du Commerce et de la Promotion des exportations qui vient d’appeler les cadres de la CACI à revoir son statut.

Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, a appelé mardi, les cadres de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI) à revoir le statut de l’établissement pour sa modernisation et l’amélioration de ses performances en phase avec les tendances économiques nationales et mondiales en vue d’atteindre les objectifs de développement économique du pays, indique un communiqué du ministère.

En effet, la loi actuelle a été jugée par des spécialistes, comme un frein aux activités de la Caci  qui a été réduite en une «annexe» du ministère. Concrètement  le nouveau texte de loi, portant réorganisation de cet organe, publié dans le Journal Officiel n° 15, a suscité une vive réaction de la part des opérateurs économiques et de ses adhérents. Ils estiment que la nouvelle réorganisation de la Caci, notamment au niveau local, va aggraver la situation de cette structure appelée pourtant à jouer les premiers rôles dans la promotion et développement économique du pays.

Effectivement au vue de cette organisation, le Ministre  du Commerce  a souligné, lors de la réunion de coordination intervient en marge d’une visite de travail à la CACI,  la nécessité pour la Chambre algérienne de commerce et d’industrie de jouer un «rôle de premier plan» dans l’économie nationale et d’être un établissement économique «efficace» au service des opérateurs économiques. Tous  s’accordent à relever le rôle important d’une chambre de commerce et de l’industrie, car elle est une  institution représentant auprès des pouvoirs publics, les intérêts généraux des secteurs de l’industrie, le commerce, et de ce fait doit avoir, une  certaine autonomie.

Et ce d’autant plus qu’elle fournir aux pouvoirs publics, sur leur demande ou de leur propre initiative, les renseignements, les avis et les suggestions sur les questions qui intéressent directement ou indirectement les activités commerciales, industrielles

Tout le monde s’accorde à dire que la réforme de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI) est certes une nécessitée absolue, mais il aurait été souhaitable, au préalable, de lancer une large campagne de consultation en association avec les différents acteurs et experts pour l’élaboration d’un nouveau cadre réglementaire et organisationnel, visant la dynamisation de cette structure, indispensable pour la diversification de l’économie nationale.

Partout dans le monde, les chambres de commerce et d’industrie sont le maillon fort et une force de proposition de l’économie d’un pays. Malheureusement, ce n’est pas le cas chez nous. Cette structure est presque invisible sur le terrain et ressemble à un corps sans âme. Pire encore, elle est méconnue chez les commerçants et opérateurs économiques. 

En effet, sur les 2 140 287 commerçants inscrits au registre du commerce (CNRC), seulement 9 998 en sont adhérents, soit, l’équivalant de 0,47% ! Autrement dit, les chambres de commerce et d’industries locales ont «failli» dans leur mission, qui consiste en la représentation des commerçants et des opérateurs économiques.

Beaucoup d’operateurs ont dénoncé  la bureaucratisation des CCI (Chambres  de commerce et de l’industrie)  et que la nouvelle organisation ne va pas dans le bon sens. Des économistes ont à ce sujet suggéré  l’élaboration d’un nouveau cadre réglementaire et organisationnel, visant la dynamisation de cette structure, indispensable pour la diversification de l’économie nationale.

Sinon comment expliquer la contradiction de l’actuelle organisation , qui fait  que les CCI qui étaient des sociétés autonomes à part entière à travers le pays, soient rattachées aux services de la wilaya ? Et Comment vont-elles faire vis-à-vis des services des impôts ?  Ce sont tous les anachronismes dans l’actuelle loi qui doivent  être levées. Actuallment, la CACI  bénéficie du statut d’ «établissement public à caractère industriel et commercial dotée de la personnalité morale et de l’autonomie  financière » et « placée sous la tutelle du ministre chargé du Commerce ».  Et c’est là ou le bat blesse.

Par Reda Hadi

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