Chemin de fer minier Béchar-Tindouf-Gara Djebilet: Une infrastructure vitale pour le transport minier
L’Algérie a lancé un projet ferroviaire stratégique reliant Béchar, Tindouf et Gara Djebilet dans le cadre de sa politique de modernisation et de diversification de son secteur industriel. D’une importance capitale, ce projet vise à renforcer l’exploitation des ressources minières, notamment le minerai de fer de Gara Djebilet, et à soutenir le développement industriel du pays. Le ministre d’État, ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, Mohamed Arkab, a effectué une visite de terrain ce lundi afin d’évaluer l’avancement des travaux. Il a particulièrement insisté sur le respect des délais, ainsi que sur les standards de qualité et de sécurité.
Le chemin de fer minier, d’une longueur totale de 950 km, constitue un axe majeur pour le transport des matières premières vers les sites de transformation et de traitement. Ce projet se divise en trois tronçons, chacun attribué à des entreprises spécialisées. Le premier tronçon de 200 km relie Béchar aux frontières de la wilaya de Béni Abbès et est pris en charge par un groupement d’entreprises publiques. Le deuxième tronçon, long de 175 km, va d’Oum El Assel à Tindouf et est également géré par des entreprises publiques. Quant au troisième tronçon, qui mesure 575 km, il a été confié à un consortium dirigé par la société chinoise CRCC. Ce tronçon est subdivisé en deux segments : le premier relie Oum El Assel à Tindouf sur 440 km, et le second s’étend de Tindouf à Gara Djebilet sur 135 km. Lors de sa visite, Mohamed Arkab a pu constater que les responsables des entreprises impliquées garantissaient un avancement rapide du projet, conforme au calendrier fixé. Ces assurances sont d’autant plus cruciales, car ce projet constitue un pilier majeur de la politique de diversification économique de l’Algérie.
Ce projet ferroviaire s’inscrit dans une stratégie plus large visant à valoriser les ressources naturelles du pays. En reliant les sites miniers aux zones industrielles, il permettra une exploitation optimisée, en particulier du minerai de fer de Gara Djebilet, dont les réserves sont parmi les plus importantes du pays. L’infrastructure ferroviaire contribuera ainsi à améliorer la compétitivité de l’Algérie sur les marchés internationaux, en réduisant les coûts logistiques et en facilitant l’acheminement des matières premières vers les centres industriels du pays. En parallèle de la ligne ferroviaire, le projet inclut la construction de nouvelles infrastructures, telles qu’une gare dédiée aux travailleurs de la mine et une station de chargement des matières premières depuis l’unité de traitement primaire du minerai de fer. Ces installations faciliteront non seulement le transport, mais garantiront aussi des conditions de travail optimales pour les employés tout en assurant une gestion plus efficace des ressources minérales.
Mohamed Arkab a souligné l’importance stratégique de ce projet pour le développement des infrastructures industrielles du pays. Lors de sa visite, il a insisté sur le respect strict des délais et des standards de qualité et de sécurité. « Le respect des délais est essentiel pour garantir que ce projet devienne un atout majeur pour le développement économique de l’Algérie », a-t-il déclaré. « Nous devons nous assurer que les plus hauts standards de qualité sont appliqués à chaque étape de la réalisation afin de maximiser les bénéfices à long terme pour le pays ». Cette déclaration met en lumière l’ambition du gouvernement de concrétiser rapidement ses projets de développement tout en veillant à leur durabilité et à leur efficacité. La mise en place de cette infrastructure ferroviaire pourrait transformer l’économie locale, contribuer à la diversification du secteur industriel et réduire la dépendance du pays aux exportations pétrolières.
Le chemin de fer minier Béchar-Tindouf-Gara Djebilet n’est pas seulement un projet d’infrastructure, mais un élément clé du programme de relance de l’industrie minière en Algérie. Ce projet représente une étape fondamentale pour le pays, visant à valoriser ses ressources naturelles, réduire les coûts de transport, et favoriser la création d’emplois dans les secteurs ferroviaire, minier et industriel.
Mohamed Arkab a conclu sa visite en exprimant son optimisme quant à la réussite de ce projet ambitieux, précisant que sa bonne réalisation devrait ouvrir la voie à d’autres initiatives similaires dans les domaines des infrastructures et de l’exploitation des ressources naturelles.
Par Mourad A.