Transition énergétique: Pose de la première pierre d’une centrale solaire photovoltaïque de 80 MW
Dans le cadre de sa transition énergétique, l’Algérie a lancé un projet majeur avec la pose de la première pierre d’une centrale solaire photovoltaïque de 80 MW à El Abadla, dans la wilaya de Béchar. Ce projet a été inauguré hier par le ministre d’État, ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, Mohamed Arkab. Marquant un tournant dans l’engagement du pays vers une énergie plus verte et durable, ce projet aura des impacts significatifs à la fois sur le plan environnemental et économique.
Le projet de la centrale solaire s’étend sur une superficie de 160 hectares et dispose d’une capacité de production de 80,01 MW. Il fait partie d’un programme national ambitieux visant à construire 15 centrales solaires photovoltaïques réparties sur plusieurs wilayas du pays. Cette initiative répond aux défis environnementaux et à la dépendance croissante de l’Algérie aux énergies fossiles, tout en contribuant à la réduction de l’empreinte carbone. En outre, elle s’inscrit dans une dynamique plus large visant à renforcer le réseau électrique national. Lors de la cérémonie de pose de la première pierre, Mohamed Arkab a souligné que ce projet représente une étape clé dans la politique nationale de promotion des énergies renouvelables, visant à diversifier les sources d’énergie et à réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Un des principaux atouts de cette centrale solaire réside dans sa capacité à réduire considérablement les émissions de dioxyde de carbone, estimées à environ 1,3 million de tonnes par an. Cette réduction substantielle contribue à l’atteinte des objectifs climatiques de l’Algérie, qui œuvre pour une transition énergétique progressive vers des énergies plus respectueuses de l’environnement.
Mohamed Arkab a également précisé que ce projet devait servir de modèle pour les futures initiatives dans le pays. « Nous avons la ferme conviction que l’Algérie doit prendre sa place dans la transition énergétique mondiale, et cela passe par des investissements massifs dans les énergies renouvelables, particulièrement l’énergie solaire, qui offre un potentiel inégalé », a-t-il affirmé.
Outre ses bénéfices écologiques, la centrale solaire de Béchar aura un impact économique et social important pour la région. Sa construction générera jusqu’à 400 emplois directs, et une fois en fonctionnement, 39 postes permanents seront créés pour la gestion et l’entretien des installations.
La mise en service de la centrale est prévue entre décembre 2025 et janvier 2026. Cette dimension sociale revêt une importance particulière dans une région comme Béchar, où le développement économique est souvent lié à l’exploitation des ressources naturelles. L’introduction de ce projet dans le secteur des énergies renouvelables ouvre de nouvelles perspectives pour la région, en créant des opportunités d’emploi qualifié et en offrant une stabilité énergétique accrue.
La centrale s’appuiera sur des technologies de pointe, avec des systèmes avancés de contrôle et de supervision, ainsi qu’un dispositif de nettoyage automatique des panneaux solaires. Cela garantira non seulement l’efficacité des installations à long terme, mais aussi un faible besoin d’entretien, ce qui optimisera les coûts d’exploitation. Le raccordement de la centrale au réseau national via un poste de transformation 30/60 kV assurera une transmission optimale de l’énergie produite, renforçant ainsi la stabilité du réseau électrique régional et soutenant le développement local ainsi que la sécurité énergétique de l’Algérie.
Enfin, la pose de la première pierre de cette centrale solaire n’est pas seulement un geste symbolique, mais un acte concret en ligne avec les objectifs de l’Algérie en matière de transition énergétique. Le pays s’engage activement à réduire sa dépendance aux énergies fossiles tout en renforçant sa sécurité énergétique. Mohamed Arkab a conclu la cérémonie par un message de détermination : « Ce projet est une étape vers un avenir énergétique plus vert et plus autonome. Nous devons avancer avec conviction et travailler ensemble pour concrétiser ces ambitions, qui font partie de notre plan national pour un développement durable et respectueux de l’environnement ».
Par Mourad A.