Contribuant à 25% dans le PIB du pays: L’énergie, un carrefour d’opportunités pour les investisseurs
L’Algérie a élaboré un plan complet et intégré pour le secteur de l’énergie, renforçant ainsi sa position sur les plans régional et international. Ce plan a des effets positifs sur l’économie et le produit intérieur brut (PIB) du pays, englobant divers domaines tels que les hydrocarbures et les énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire et l’hydrogène. Selon les analyses de la plateforme spécialisée « Attaqa.net », plusieurs rapports indiquent que l’Algérie a récemment connu un afflux d’entreprises étrangères, accompagné de la signature de nombreux accords et mémorandums de coopération.
Ces initiatives répondent à une part significative de la demande intérieure, en particulier dans le secteur électrique, tout en favorisant une expansion marquée des exportations de gaz naturel liquéfié vers l’Europe. Le secteur énergétique représente 25 % du PIB algérien, avec des revenus soutenant le trésor public jusqu’à 40 %.
Les exportations d’énergie constituent plus de 90 % des exportations totales du pays, témoignant d’un climat d’investissement favorable établi depuis plusieurs années. Selon les prévisions du président Abdelmadjid Tebboune, le PIB de l’Algérie pourrait atteindre 400 milliards de dollars d’ici 2024, avec une croissance de 3,8 % attendue pour cette année.
Cette dynamique a été renforcée par l’adoption de la loi sur les hydrocarbures en 2019, qui a introduit des réformes et des systèmes contractuels flexibles pour attirer les investisseurs, notamment dans l’exploration et la production. Deux systèmes contractuels ont été établis pour augmenter la production de pétrole et de gaz tout en maximisant l’exploitation des ressources. L’Algérie a ouvert des zones franches pour attirer les investissements et soutient les start-ups, encourageant ainsi les entreprises énergétiques mondiales à s’engager dans le secteur. En plus d’une législation favorable, les ressources, les capacités et l’infrastructure disponibles renforcent le développement du secteur énergétique. L’Algérie se classe au 16e rang mondial pour les réserves de pétrole prouvées et au 10e pour le gaz, avec d’importantes réserves de gaz de schiste non exploitées.
Des initiatives concrètes illustrent cette ambition. La société nationale Sonatrach a signé des mémorandums avec des entreprises pétrolières internationales, telles qu’Eni et Equinor, pour explorer des régions au sud du pays. En 2023, Sonatrach a collaboré avec Baker Hughes pour développer le plus grand champ gazier du pays, HassiR’Mel. Sonelgaz a lancé un projet ambitieux pour créer 15 centrales solaires dans 12 wilayas, avec un contrat attribué à la société chinoise Astronergy pour la fourniture d’équipements solaires. Ces projets visent à produire une électricité propre et à réduire les émissions de carbone. L’Algérie se positionne également comme un acteur clé dans le domaine de l’hydrogène. En octobre dernier, un accord a été signé avec l’Allemagne pour un projet de production d’hydrogène renouvelable de 50 MW, visant à développer les infrastructures nécessaires pour l’exportation vers l’Europe. D’autres projets d’hydrogène attirent l’intérêt de pays comme la Turquie, désireux d’explorer les possibilités de production dans l’industrie de l’acier.
L’avenir du secteur énergétique algérien semble prometteur, avec une variété de projets diversifiés visant à soutenir la croissance économique du pays. Grâce à un climat d’investissement solide et à des ressources abondantes, l’Algérie est en passe de devenir un centre d’attraction pour les entreprises énergétiques à l’échelle mondiale.
Baisse de la production de gaz en Algérie de 4,7 milliards de m³ en 7 mois
Les derniers chiffres de la plateforme « Attaqa.net » révèlent qu’au cours des sept premiers mois de 2024, la production totale de gaz naturel de l’Algérie a chuté de 4,7 milliards de m³ par rapport à l’année précédente, atteignant 58,51 milliards de m³ contre 63,21 milliards en 2023. La consommation nationale pour l’électricité et le chauffage a également diminué de 904 millions de m³, s’élevant à 11,05 milliards de m³.
Entre janvier et mars 2024, la production était de 26,28 milliards de m³, en baisse par rapport aux 31,81 milliards de m³ du même trimestre en 2023. La production mensuelle a atteint un pic de 9,21 milliards de m³ en janvier, puis a baissé en février (8,41 milliards) avant de remonter en mars (8,66 milliards). Au deuxième trimestre, la production a totalisé 24,13 milliards de m³, restant supérieure à celle de l’année précédente (22,91 milliards). Toutefois, pour le premier semestre, la production a diminué de 4,31 milliards de m³, atteignant 50,41 milliards.
En juillet, la production mensuelle a connu une légère hausse, atteignant 8,09 milliards de m³, bien que cela reste inférieur aux 8,49 milliards de m³ de juillet 2023. Cette augmentation a eu lieu après trois mois de baisse consécutifs.
Enfin, les exportations de gaz naturel liquéfié ont atteint leur niveau le plus bas en deux ans, avec seulement 0,711 million de tonnes exportées en juillet, contre 1,04 million de tonnes en juillet 2023. Pour la période de janvier à juillet 2024, les exportations totales ont chuté à 6,96 millions de tonnes, par rapport à 7,35 millions de tonnes l’année précédente.
Par Mourad A.