Crédits à l’économie en 2024: En hausse de 5,3 %, à 11 256,5 milliards de DA
Selon un rapport de la Banque d’Algérie (BA), en 2024, les crédits à l’économie accordés par le secteur bancaire ont augmenté de 5,3 %, atteignant un total de 11 256,5 milliards de dinars, contre 10 694,9 milliards en 2023. Cette progression est légèrement inférieure à celle de 2023, qui était de 5,8 %.
Selon le même rapport, les banques privées ont enregistré une hausse notable de 9,6 %, tandis que les banques publiques ont progressé de 4,5 %. Malgré la forte croissance des banques privées, les banques publiques dominent toujours le marché avec une contribution de 72,9 % à la croissance globale des crédits. Cette évolution reflète une dynamique de financement stable, bien que légèrement inférieure à la croissance de 5,8 % enregistrée en 2023.
La répartition pour le secteur a atteint 4 567,6 milliards de dinars, en hausse de 2,4 %, principalement tirés par les banques publiques (+2,7 %). Les banques publiques ont contribué à hauteur de 108,3 % à cette croissance, tandis que les banques privées ont vu leurs crédits baisser de 48,7 %. Les financements pour le secteur privé ont totalisé 6 688,9 milliards de dinars, en progression de 7,3 %. Les banques publiques et privées ont respectivement augmenté leurs crédits de 7,3 % et 10,3 %, avec une domination des banques publiques dans le financement du secteur privé avec une part de 74,2 %.
Le rapport note que la finance indirecte (crédits bancaires) assure 99,7 % du financement de l’économie, avec une quasi-totalité du financement du secteur privé (100 %) et 99,3 % pour le secteur public. Les banques publiques continuent de jouer un rôle central, en particulier dans le financement du secteur public (99,8 %) et, dans une moindre mesure, pour le secteur privé (74,2 %).
La BA souligne que les crédits à court terme sont en hausse de 8,2 %, atteignant 4 535 milliards de dinars, avec une part de 75,5 % octroyée par les banques publiques. Tandis que les crédits à moyen et long terme enregistrent une progression de 3,4 %, à 6 721,5 milliards de dinars. Les crédits à long terme dominent avec une part de 75,9 %, mais leur croissance a ralenti à 1,0 % en 2024.
Analysant la situation, la Banque d’Algérie spécifie que le secteur des industries manufacturières a reçu la plus grande part des crédits, principalement pour l’exploitation et l’investissement. Le secteur de la construction arrive en second, bénéficiant surtout de crédits à long terme. Les entreprises privées dominent les crédits à moyen terme avec une part de 79,2 %, tandis que les entreprises publiques dominent les crédits à long terme avec 56,2 %.
En somme, les crédits bancaires à l’économie ont progressé en 2024, soutenus par les banques publiques et privées. La finance indirecte reste dominante, et les banques publiques jouent un rôle prépondérant dans le financement des secteurs public et privé. La croissance des crédits à court terme et à moyen terme est notable, avec une forte demande dans les secteurs de l’industrie manufacturière et de la construction.
Les banques publiques jouent un rôle central dans l’octroi des crédits à moyen et long terme. Les crédits aux entreprises privées dominent les crédits à moyen terme (79,2 %), tandis que les crédits à long terme sont majoritairement destinés aux entreprises publiques (56,2 %). Enfin, la répartition par secteur d’activité montre que les industries manufacturières ont bénéficié de la plus grande part des crédits, notamment pour l’exploitation et l’investissement, suivies par le secteur de la construction, principalement financé par des crédits à long terme.
Par Réda Hadi