Dépenses budgétaires: hausse de 29,9% en 2022, à 9 660 milliards de DA
Les dépenses budgétaires totales qui ont été plutôt stables ces dernières années et qui ont même diminué de 10,8 % en 2020, ont enregistré une augmentation de 29,9 % en 2022 s’établissant à 9 660 milliards de dinars contre 7 436,1 milliards de dinars en 2021 (+2 223,9 milliards de dinars), indique la Banque d’Algérie dans son rapport de 2022.
Le ratio des dépenses budgétaires totales rapportées au PIB s’élève alors à 34,9 % en 2022 contre 33,7 % en 2021. De même, les dépenses totales représentent 50,7 % du PIB hors hydrocarbures contre 43,3 % en 2021. Cette augmentation des dépenses provient principalement (à 94 %) d’une hausse des dépenses courantes de 38,2 %, une variation jamais atteinte depuis les augmentations salariales en 2011.
En effet, cette croissance est portée par l’augmentation des transferts courants de 67 %. Les transferts courants représentent désormais 41,4 % des dépenses budgétaires totales contre 32 % en 2021 et s’établissent à 3 995,4 milliards de dinars.
Il importe aussi de noter que les charges de la dette publique ont été multipliées par 2,7 et se sont établies à 390,1 milliards de dinars contre 143,9 milliards de dinars ce qui a contribué à la hausse des dépenses totales à hauteur de 11,1 %, ajoute la même source.
La part des dépenses en capital32 dans les dépenses totales a diminué en 2022 et affiche 21,6 % contre 26,3 % l’année précédente.
En revanche, la valeur de ces dépenses suit une tendance haussière après la pandémie, enregistrant une croissance de 6,6 % en 2022 contre 3,3 % en 2021.
Cet accroissement des dépenses d’équipement résulte principalement d’une augmentation des opérations en capital qui y a contribué à hauteur de 88,5 %. Les différents secteurs ont enregistré des variations moins importantes en valeur. En revanche, par rapport à leurs niveaux de l’année précédente, les dépenses dans certains secteurs ont connu des augmentations considérables notamment dans les industries manufacturières. Les évolutions des dépenses en capital dans les autres secteurs se présentent comme suit : «Energies et mines : une forte augmentation de 90,9 % (de 11,53 milliards de dinars en 2021 à 22,02 milliards de dinars en 2022), – Industries manufacturières : elles sont passées de 1,18 milliard de dinars à 15,01 milliards de dinars.
Agriculture et Hydraulique : une baisse de 7,03 % (de 206,94 milliards de dinars en 2021 à 192,38 milliards de dinars en 2022), – Infrastructures Economiques et Administratives : un recul de 35,99 % (de 1078,48 milliards de dinars en 2021 à 690,29 milliards de dinars en 2022), – Education-Formation : augmentation de 92,07 % passant de 98,23 milliards de dinars en 2021 à 159,21 milliards de dinars en 2022, – Infrastructures Socio-Culturelles : une augmentation de 82,14 % pour s’établir à 109,05 milliards de dinars en 2022 contre 59,87 milliards de dinars en 2021, – Habitat : une baisse de 33,67 % passant de 450,86 milliards de dinars en 2021 à 299,05 milliards de dinars en 2022, – Opération en capital : une forte augmentation de 678,92 % pour s’établir à 131,86 milliards de dinars.»
Par S T.