18/09/2025
NATIONAL

Dessalement de l’eau de mer: Une option qui s’impose en Algérie

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Face aux changements climatiques et à la faible pluviométrie, l’Algérie n’a d’autre choix que de s’orienter vers le dessalement de l’eau de mer. En effet, le stress hydrique que connait notre pays ces dernières années, suite notamment aux changements climatiques, a obligé les pouvoirs publics de revoir la stratégie nationale basée auparavant sur les eaux superficielles.

Des orientations claires ont été données dans ce sens par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune pour la réalisation de nouvelles stations de dessalement de l’eau de mer tout le long du littoral algérien.

«Le président de la République a ordonné la généralisation des stations de dessalement de l’eau de mer comme plan stratégique, d’autant que la technologie de maîtrise des stations de dessalement est devenue purement algérienne», lit-on dans le communiqué sanctionnant la réunion du Conseil des ministres de dimanche dernier.

En d’autres termes, les 14 wilayas côtières seront dotées de ce genre de stations permettant de garantir l’alimentation des populations de ces villes et également des autres localités en profondeur de 150 km. 

Les barrages d’eau, au nombre de 80, réalisés à coût de milliards de dollars, se sont avérés insuffisants et la capacité d’eau mobilisée est en net régression, suite la forte baisse de la pluviométrie. Donc, le recours au dessalement de l’eau de mer s’impose de facto. Un vaste programme pour la réalisation de nouvelles stations tous aux longues des wilayas côtières est lancé.

L’objectif principal de la stratégie nationale en la matière consiste à « garantir de manière définitive l’eau potable pour les habitants vivant dans la bande nord nationale, à une profondeur moyenne de 150 km, où vivent 80% de la population ».

Le président de la République a en outre souligné «la nécessité d’assurer la distribution continue et rationnelle de l’eau face à la fluctuation pluviométrique aux niveaux national et international» et de «revoir les plans de gestion de la distribution d’eau de manière à assurer une distribution équitable de l’eau potable entre les quartiers et selon un calendrier raisonnable». Le chef de l’Etat a enjoint d’utiliser les dernières technologies pour réguler la consommation d’eau en vue de préserver cette ressource vitale.

La gestion de ce programme sera, en effet, confié à cette nouvelle agence « ANDE», dont sa principale mission est la mise en œuvre de la politique nationale en matière de dessalement de l’eau.  Son action vise au renforcement des capacités nationales de production d’eau en vue d’assurer la sécurité hydrique.

A ce titre, l’agence a pour missions «de réaliser, d’exploiter et d’assurer la maintenance des stations de dessalement de l’eau et des infrastructures et équipements y afférents, en menant toutes actions et opérations concourant à cet effet; de mener toutes études et analyses se rapportant au dessalement de l’eau ; de mettre l’eau produite au niveau des stations de dessalement de l’eau à la disposition des organismes chargés de la distribution de l’eau  et de contribuer à l’élaboration de la stratégie nationale en matière de dessalement de l’eau».

Actuellement, le taux des eaux dessalées par rapport aux besoins en eau potable est estimé à environ 18%, et passera en 2024 à 42% avec la mise en service des cinq stations de dessalement de l’eau de mer, en cours de réalisation. Ce taux devrait augmenter à 60% d’ici 2030, notamment avec la mise en service de six (06) autres stations de dessalement dont les travaux de réalisation seront lancés en 2025.

Par Sirine R

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