Développement de la culture du safran: L’Algérie lance sa stratégie nationale
La culture du safran en Algérie va connaitre un véritable essor, notamment dans les régions montagneuses qui offrent des conditions climatiques idéales pour cette plante. Aussi, l’Algérie entend développer cette culture en l’organisant. Dans cette optique le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et le ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche ont lancé la stratégie nationale pour développer la culture du safran en Algérie.

Cette initiative s’inscrit dans les priorités du gouvernement et vise à valoriser les résultats de la recherche scientifique et du développement technologique. La démarche allie ambition scientifique et réalisme économique. Une convention de coopération a donc été signée entre les deux ministères pour organiser et développer la filière du safran.
A cette occasion, M. Baddari a souligné que cette stratégie « constitue l’une des clauses du programme du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, visant une agriculture diversifiée reposant sur la valorisation des résultats de la recherche scientifique et à forte valeur ajoutée pour l’économie et la société », annonçant « le coup d’envoi de la campagne de plantation du safran en tant que produit de grande valeur socioéconomique ». Cette stratégie tend à atteindre quatre objectifs majeurs: « valoriser les résultats de la recherche dans le domaine agricole et améliorer la production et la productivité, développer de nouvelles variétés de semences, mettre en place des industries manufacturières du safran et apporter une valeur ajoutée à l’économie nationale à travers sa commercialisation aux niveaux local, régional, continental et international », a-t-il fait savoir, saluant « les efforts des cadres et chercheurs des secteurs de l’Enseignement supérieur et de l’Agriculture ainsi que les résultats remarquables accomplis dans ce sens ». La valorisation des résultats de la recherche en agriculture et leur application, en collaboration avec le ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, permettront « d’aboutir à un label algérien pour le safran, à même de conquérir les marchés et de rehausser le prestige économique de l’Etat algérien », a-t-il ajouté.
Pour sa part, M. Cherfa a précisé que cette initiative constitue « une première étape dans le processus de relance de cette filière à valeur ajoutée », saluant « les efforts de tous les acteurs dans l’élaboration de cette stratégie nationale, en application des instructions des hautes autorités du pays », lesquelles accordent une importance à cette culture, en mobilisant tous les moyens d’accompagnement et d’appui.
Il a également mis en avant « les efforts considérables des institutions de recherche et de formation sous tutelle, notamment l’Institut national de recherche forestière (INRF), et son rôle dans la relance de cette filière à travers la mise en place d’un itinéraire technique, la conduite d’expériences sur l’adaptation de cette culture aux différents climats de notre pays, et la formation de dizaines de producteurs issus de toutes les wilayas du pays, sans oublier le rôle essentiel des producteurs qui ont relevé le défi et contribué au financement et à la promotion de cette culture ».
Les deux ministères travailleront ensemble pour garantir le succès de cette initiative et pour faire de l’Algérie un acteur majeur dans la production de safran de haute qualité.
A cette occasion, une convention de coopération a été signée entre le secteur de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, représenté par le l’ENSA et le Centre de recherche scientifique et technique sur les régions arides (CRSTRA), et le secteur de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, représenté par l’INRF, et le Centre national de Contrôle et de Certification des Semences et des Plants (CNCC). Cette convention vise à valider l’itinéraire technique de la culture du safran, pour permettre sa production et son exportation, tout en assurant la formation.
Par Réda Hadi