Entre élections présidentielles et multiplication de dépenses: Le gouvernement table sur une rentrée sociale réussie
La rentrée sociale à l’instar de tous les pays, coïncide avec la rentée scolaire. Pour cette rentrée sociale, le gouvernement entend déployer tous ses moyens pour la réussir, et ce d’autant plus que le gouvernement aura à gérer, outre la rentrée sociale, les élections présidentielles. C’est sous le signe de ces deux évènements, que l’Algérien lambda est sous pression. C’est avec un certain ressentiment d’impuissance, que l’Algérien devra affronter les dépenses de la rentrée scolaire.
La rentrée sociale de cette année, a toute les apparences d’un défi de taille où se mêlent attentes sociales et enjeux politiques. Cela impose une gestion rigoureuse des deux fronts pour éviter que l’un ne vienne perturber l’autre. Beaucoup assurent que le gouvernement scrute de près la rentrée sociale 2024-2025.
Lors du conseil du gouvernement du 14 août dernier, les membres de l’exécutif se sont penchés sur ses préparatifs dans l’optique de réunir toutes les conditions pour assurer et garantir une rentrée sans faille et surtout sans perturbation.
Avec la présidentielle qui pointe à l’horizon tout proche et compte tenu des grands axes des programmes de campagnes électorales des candidats à la magistrature suprême, la rentrée sociale se fera sous le signe de la relance économique.
Durant cet exercice, le gouvernement a mis l’accent sur les réformes économiques et sociales qui ont contribué à améliorer le pouvoir d’achat des citoyens à travers la valorisation des salaires des fonctionnaires et des pensions des retraités, la réduction du chômage, la mise en place en place de mesures de facilitation dans le cadre de l’entrepreneuriat et promotion des investissements…
Force est de constater que le climat social semble être moins favorable aux grèves et aux manifestations de contestation, même si des revendications persistent dans certains secteurs. En effet, les ménages algériens après s’être, plus ou moins ruinés à cause des vacances, des fêtes familiales et religieuses, devront encore donner, au vu de des hausses inexpliquées de certains produits, exercées par des spéculateurs.
Cela étant dit, les partenaires sociaux, gouvernement, patronat et syndicat sont dans l’obligation de conjuguer leurs efforts et de coordonner leur action dans l’intérêt du pays. L’objectif étant de garantir une stabilité sociale qui engendrera, en conséquence, la prospérité de notre économie et au-delà de notre pays.
Si l’Algérien est connu pour sa forte résilience, il n’en demeure pas moins, que celle-ci sera malmenée par des nouvelles hausses incompréhensibles surtout.
En effet, alors que les pouvoirs publics affichent une certaine sérénité, au vu des dispositions qu’ils ont prises, dans les marchés, par exemple la pomme de terre qui ne coutait que 60 Da, se vend allègrement à plus de 120 DA. Une aberration après des récoltes record en agriculture. En bref, l’algérien, hormis les spéculations agricoles, craint le plus, la cherté des affaires scolaires. Les affaires scolaires sont un produit, auquel on en peut se dérober, ni reporter l’échéance.
Dans les magasins, les prix ont connu une certaine hausse, et beaucoup hésitent à s’approvisionner dans ces marchés à ciel ou les prix des affaires scolaires sont parfois modiques, mais obligent à réitérer l’achat, à cause de la très mauvaise qualité des produits.
Des économistes aiment à préciser que de toutes les dépenses, la rentrée scolaire est la plus onéreuse, et reste une source de préoccupation pour les familles, notamment sur le plan financier, en raison des dépenses liées à la scolarisation des enfants.
Le budget moyen par enfant varie entre 15.000 DA et 30.000 DA, ce qui représente entre 75% et 150% du Salaire national minimum garanti (SNMG), fixé à 20.000 DA par mois. Cette charge financière comprend les fournitures scolaires, l’habillement, les chaussures, le transport et les manuels scolaires.
Les pouvoirs publics quant à eux disent, être conscients qu’avec un revenu moyen par ménage estimé à environ 60.000 DA par mois, les coûts de la rentrée pour une famille avec deux enfants peuvent représenter près d’un mois de revenu, et que c’est une priorité pour le gouvernement.
Et que grâce aux initiatives de soutien, comme la prime de scolarité, l’État s’efforce de garantir que tous les enfants puissent accéder à l’éducation sans que cela ne pèse trop lourdement sur les finances familiales.
Par Réda Hadi