28/12/2024
FINANCEACTUALITE

FINABI-Conseil: Plaidoyer pour la création d’une banque d’investissement publique

Afin de garantir un accompagnement adéquat pour les projets d’investissement enregistrés au niveau de l’Agence Algérienne de Promotion de l’investissement (AAPI),  le Cabinet «FINABI Conseil» a plaidé pour la création d’une banque d’investissement et de financement (BFI) publique.

Il aura comme mission le financement des projets enregistrés au niveau de AAPI, restructurer le secteur public économique et booster le marché boursier, indique Chabane Assad, fondateur du cabinet Finabi Conseil dans un post sur son compte LinkedIn.

Il a précisé que l’article 90 de la nouvelle loi monétaire et bancaire autorise les banques d’affaires (banques d’investissement et de financement) en Algérie. «Nous mettons en exergue dans ce post la pertinence de ce véhicule financer pour accompagner le plan de développement économique de notre pays », dira-t-il.

Une banque d’investissement publique pour financer les projets d’investissements enregistrés au niveau de AAPI est un montage optimal car au cours de la période du 1er novembre 2022 au 15 juin 2023, il a été enregistré 2.606 projets dont 2.553 issus d’investissements locaux, tandis que 53 projets ont été entrepris par des opérateurs étrangers totalisant un montant global déclaré de 1.084 milliards de DA (environ 8 milliards de dollars), selon le bilan réalisé par l’AAPI.  La pratique bancaire est que les banques peuvent financer jusqu’à 70% des projets d’investissements. Donc les ressources financières bancaires ou alternatives nécessaires sont de 700 milliards de DA uniquement pour financer cette première vague de projets. Certes, la liquidité bancaire ne cesse d’augmenter passant de 1 996,41 milliards de dinars à fin décembre 2022 à 2 475,817 milliards de dinars à fin mars 2023, précise-t-il.

Elle est suffisante voire pléthorique pour financer cette première phase. Certes, la problématique de l’octroi du foncier industriel et son exploitation en Algérie a été confié à AAPI et la loi sur le foncier économique serait bientôt publiée.

Cependant, mutualiser les ressources financières dans une nouvelle banque d’affaires serait plus pertinent pour une meilleure allocation, poursuit-il.

La première mission d’une banque d’affaires est le financement des grands projets d’investissements (Corporate Banking) : la BFI identifie, contrôle la faisabilité du projet, démarche et instaure des relations privilégiées avec les clients afin de leur offrir des solutions de financement sur mesures comme les financements structurés.

Les actionnaires principaux seront les banques publiques et les grandes entreprises publiques à BFR négatif à l’instar de SONATRACH et MADAR. Un effet levier pourrait être réaliser sur le marché monétaire bancaire. Les banques de détail partageront ainsi le risque de crédit avec cette banque d’affaires publique. Des outils de garanties et de cofinancement pourront aussi être proposés.

L’autre activité d’une BFI est le conseil en fusion acquisition et opérations boursières. Il serait opportun que cette banque d’affaires publique accompagne la restructuration du secteur public économique (privatisation des entités à fort potentiel, liquidation des entreprises publiques cadavériques, fusion entre des entités publiques non performante pour atteindre la taille adéquate, suivi des partenariats public-privé et introduction en bourse), conclut-il.

Par Sirine R

Publicité

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *