21/01/2025
FINANCEACTU

FINABI Conseil propose la cession de 15 % de Sonatrach en bourse

L’évaluation théorique de Sonatrach, s’élève à plus de 186 milliards de dollars, une estimation qui a suscité une proposition audacieuse de FINABI Conseil, suggérant la cession de 15 % de l’entreprise sur le marché boursier.

Une initiative qui pourrait rapporter près de 28 milliards de dollars, destinés à financer des projets d’intérêt national sans recourir à l’emprunt extérieur. Cette proposition intervient dans le cadre des discussions autour de l’article 196 du projet de Loi de Finances 2025, qui recommande le recours à l’emprunt auprès d’institutions financières internationales pour financer des projets majeurs, tels que celui de Gara Djebilet, dont les coûts annuels oscillent entre 1 et 1,5 milliard de dollars sur une période de 8 à 10 ans.

FINABI Conseil, dirigé par Chabane Assad, souligne que l’emprunt extérieur ne serait viable que si les projets financés sont suffisamment rentables pour générer des cash-flows aptes à rembourser les dettes. Toutefois, les risques liés aux retards de réalisation ou à de mauvaises estimations financières pourraient complexifier ce montage. De plus, la capacité d’endettement de l’Algérie à l’international étant limitée, la solution proposée par FINABI, à savoir la cession partielle de Sonatrach, apparaît comme une option plus durable.

Cette stratégie permettrait non seulement de préserver la souveraineté économique de l’Algérie, mais également de dynamiser le marché boursier algérien, encore peu développé. L’introduction en bourse de Sonatrach pourrait attirer de nouveaux capitaux, améliorer l’inclusion financière, et offrir au Trésor public des fonds propres sans endetter davantage le pays. En cédant 15 % de Sonatrach, l’Algérie bénéficierait ainsi de fonds frais qui pourraient être utilisés pour financer la première phase des projets d’intérêt national, soit à travers un fonds d’investissement spécifique, soit via le Fonds National d’Investissement (FNI).

Le modèle proposé s’inspire de l’introduction en bourse d’Aramco en 2019, qui avait permis à l’Arabie saoudite de lever des fonds considérables tout en conservant le contrôle sur ses ressources stratégiques. Dans cette perspective, l’Algérie pourrait également allier souveraineté et croissance économique en optimisant l’allocation des ressources publiques, tout en réduisant la pression exercée sur les finances publiques. Ce montage financier représenterait un virage important pour le pays, en renforçant la place de l’Algérie sur la scène financière tout en répondant aux défis économiques liés à ses projets structurants.

Par Mourad A.

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