Forum Africain sur l’Investissement et le Commerce «AFIC10»: «L’Afrique, c’est l’avenir»
C’est samedi que s’est ouvert le dixième Forum Africain de l’Investissement et du Commerce, organisé par le Centre Arabo-africain de l’investissement et du développement (CAAID) sous le slogan « La route vers le marché africain». Une occasion pour Amine Boutalbi, directeur général du Centre Arabo-Africain d’Investissement et de Développement, de réaffirmer le rôle de l’Algérie dans la dynamique intra-africaine et la détermination africaine d’un échange Sud-Sud.
A ce sujet, des observateurs, soulignent que ce forum, qui a connu un grand succès au cours de ses précédentes sessions, est considéré comme l’un des événements économiques africains les plus importants. Il a permis cette année de regrouper d’importantes organisations et organismes nationaux et internationaux. De même qu’il y sera traité à travers de nombreux séminaires et ateliers de l’évolution économique en Afrique, notamment un focus sur les objectifs de l’agenda Africaine 2063 et le processus de renforcement du commerce interafricains et l’instauration de la grande zone de libre-échange , le débat sur les mécanismes de transformation économique vers l’économie du savoir et de l’innovation , et des questions de l’environnement dans le contexte de changement climatique , ainsi que les moyens de renforcement de la coopération économique et des échanges entre les Pays Arabes et Africains.
A l’occasion de son discours d’ouverture, Boutalbi a souligné que l’Afrique, longtemps perçue à travers le prisme de stéréotypes négatifs, se redéfinit aujourd’hui par une vitalité économique remarquable. Selon lui, le continent est désormais à l’avant-garde de l’économie mondiale, avec des prévisions de croissance impressionnantes. Aussi, a-t-il soutenu, une hausse de 52 % du volume des échanges commerciaux est attendue, avec des exportations internes qui devraient franchir le seuil des 560 milliards de dollars d’ici 2025. Ces chiffres témoignent de l’intérêt croissant des investisseurs internationaux pour l’Afrique.
D’ailleurs lors du précèdent Forum, des ambassadeurs présents ont fait part du rôle central de l’Algérie dans la promotion de l’investissement en Afrique, en l’invitant à partager son expertise notamment en matière d’exploitation des hydrocarbures, tout en affichant la volonté de leurs pays respectifs à fournir toutes les facilitations nécessaires pour encourager l’accès des produits algériens à leurs marchés. L’accent a été également mis sur l’importance de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) pour booster l’échange commercial et le partenariat entre les pays africains. Or lors de ce présent forum, l’accent sera mis, sur la nécessité de plus développer les échanges interafricains et paritairement ceux Nord-Sud.
Ce Forum est considéré comme l’une des plus importantes manifestations économiques africaines. C’est une importante plate-forme efficace, mise en place en coopération avec les organisations et organismes nationaux et internationaux, pour l’organisation de séminaires et d’ateliers de qualité qui tiennent comptes des développements économiques de notre Continent; un espace de rencontres bilatérales et B2B pouvant aboutir à des transactions, accords et partenariats.
En marge du Forum se tiendra un Salon dédié à tous les secteurs d’activités tels que l’agriculture, les industries agroalimentaires, électroniques, pharmaceutiques, le tourisme, les services, la transition numérique, l’énergie et les énergies Renouvelables, le bâtiment et les travaux publics ainsi que la Santé. Il y sera également question d’exportations, des transports et logistique, des zones franches et des investissements.
Environ 800 personnalités sont attendues à ce rendez-vous continental dont de 250 exposants , des experts et des représentants de 39 pays africains, du Moyen-Orient et de l’Europe, spécialistes dans différents domaines, ainsi que des représentants de chambres de commerce nationales , internationales et académiques.
Des participants affirment que le rôle de l’Algérie dans cette dynamique d’échanges, est important et ce d’autant plus, que la nouvelle loi sur l’investissement, offre des incitations attrayantes aux investisseurs étrangers, et selon certains, cette même loi peut servir d’exemple aussi. Pour preuve, soutiennent –ils, que, grâce à cette nouvelle législation, les exportations algériennes ont connu un bond significatif, atteignant dix milliards de dollars en deux ans, consolidant, ainsi la réputation des produits algériens pour leur qualité et leur compétitivité sur les marchés africains.
Par Réda Hadi