21/01/2025
ACTUALITENATIONAL

Hydraulique: 67 milliards DA de créances à recouvrir

Le directeur central au ministère de l’Hydraulique, a révélé que les créances de l’Algérienne des eaux (ADE) sont estimées à 67 milliards de DA, dont 42 milliards accumulées auprès des citoyens. Cette situation, qui fragilise la durabilité des services, nécessite des efforts renforcés pour préserver les infrastructures hydriques et garantir leur bon fonctionnement à long terme.

Belaid Mezirkat qui s’exprimait à ce sujet a annoncé qu’un programme a été établi pour le recouvrement de ces créances. « Maintenant, il y a un accompagnement entre les ministères de l’intérieure, les Finances et de l’Hydraulique pour le paiement de créances», a-t-il précisé. Sur le plan financier, Mezirkat a rassuré la population en précisant qu’aucune augmentation des tarifs de l’eau potable n’était prévue à court terme. Cependant, il a souligné la nécessité de recouvrer les créances impayées. Selon lui, ces dettes constituent une menace pour la pérennité des services publics de l’eau, rendant indispensable un effort accru pour leur recouvrement.

Malgré ces défis, Mezirkat a exprimé sa confiance dans la capacité des autorités algériennes à anticiper et à résoudre les problèmes liés à la gestion de l’eau. Grâce à une stratégie nationale claire et proactive, le pays dispose des moyens nécessaires pour faire face aux enjeux hydriques et garantir un approvisionnement en eau durable pour ses citoyens.

Dans ce contexte, l’Algérie, comme de nombreuses autres nations, n’est pas épargnée par les défis mondiaux liés à la gestion de l’eau. Lors d’une intervention sur un plateau d’une chaîne de télévision privée, Mezirkat a souligné que les faibles précipitations observées ces dernières années, en grande partie dues aux effets du changement climatique, ont entraîné une diminution des ressources en eau disponibles. Néanmoins, grâce à une gestion proactive, le taux de remplissage des barrages nationaux a connu une légère amélioration, passant de 31 % en novembre 2023 à 35 % en 2024. « Le taux de remplissage des barrages a atteint 35 % cette année, contre 31 % l’an passé », a-t-il précisé.

Il a également souligné des disparités régionales importantes : « Les barrages de l’Est du pays affichent un taux de remplissage remarquable de près de 53 %, tandis que les régions Centre et Ouest doivent encore rattraper leur retard, avec des taux respectifs de 16 % et 45 % ». Ces chiffres, selon Mezirkat, témoignent des efforts continus déployés pour optimiser la gestion des ressources hydriques à l’échelle nationale.

Concernant l’utilisation de l’eau, l’agriculture demeure le secteur le plus consommateur, absorbant environ 70 % de la consommation totale. Mezirkat a insisté sur la nécessité de réorienter les stratégies de gestion afin de préserver les réserves d’eau et garantir une utilisation plus rationnelle des ressources, en particulier dans un secteur aussi vital que l’agriculture. Par ailleurs, il a souligné que la capacité de production d’eau potable en Algérie a atteint 9,2 millions de mètres cubes par jour, un chiffre suffisant pour couvrir presque 100 % des besoins des foyers en eau potable.

Cependant, des pertes importantes demeurent, notamment en raison des fuites et détournements d’eau. Ces pertes sont estimées à environ 2 millions de mètres cubes par jour, un gaspillage considérable. « Il est impératif de renforcer la lutte contre ce gaspillage afin de préserver nos ressources », a insisté le directeur central.

Par Mourad A.

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