Sept nouvelles stations de dessalement à réaliser entre 2025-2030: L’Algérie renforce sa sécurité hydrique
Dans le cadre de sa stratégie de sécurité hydrique, l’Algérie met en œuvre un programme ambitieux de dessalement de l’eau de mer. Sofiane Zamiche, directeur du développement de l’AEC (Algerian EnergyCompany), a annoncé que l’Algérie planifie sept projets supplémentaires, portant ainsi à 27 le nombre total de stations de dessalement à installer tout au long du littoral du pays.
Lors de son intervention sur les ondes de la « Chaîne I » de la radio nationale, Sofiane Zamiche a expliqué que ces projets ont pour objectif de garantir un approvisionnement en eau constant pour les citoyens. Il a souligné que la réalisation de ces stations nécessite un investissement considérable et a précisé : « Pour réduire les coûts, l’Algérie a lancé des initiatives visant à produire localement les équipements nécessaires et à assurer leur maintenance par des entreprises algériennes, souvent en partenariat avec des acteurs étrangers. »
En réponse aux défis liés à la gestion des ressources en eau, l’Algérie a mis en place un programme de formation en collaboration avec des universités et des institutions de formation professionnelle. « Cette initiative vise à renforcer l’autonomie du pays dans la gestion de ses ressources en eau et à créer des emplois pour les jeunes, tout en garantissant la pérennité de ce secteur stratégique », a ajouté Sofiane Zamiche. Il a également souligné que ces efforts sont réalisés conformément aux instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Selon lui, une avancée notable a été réalisée dans la conception et la gestion des stations de dessalement. Alors qu’au début de ce programme, l’Algérie s’appuyait sur des partenariats étrangers pour la construction, l’exploitation et la maintenance de ces installations, les cinq nouvelles stations qui entreront en service à la fin de 2024 seront entièrement réalisées par des entreprises algériennes. Ces projets, lancés dans les wilayas d’El Tarf, Boumerdès, Béjaïa, Tipaza et Oran, auront une capacité de production de 300 000 mètres cubes d’eau par jour, pour un investissement compris entre 2,2 et 2,4 milliards de dollars.
Dans un contexte de raréfaction des ressources en eau et de changements climatiques, l’Algérie a pris des mesures stratégiques pour assurer son avenir hydrique. Sofiane Zamiche a rappelé que le dessalement de l’eau de mer est une solution clé face à la pénurie d’eau, notamment dans le nord de l’Afrique, où les précipitations devraient diminuer de 20 % d’ici 2050, selon certaines études. C’est dans cette optique que l’État algérien a mis en place un plan ambitieux pour construire 27 stations de dessalement le long du littoral du pays.
D’après l’invité de la radio, à ce jour, 11 stations ont déjà été achevées dans le cadre du premier programme, avec une capacité de production de 2,1 millions de mètres cubes d’eau par jour. Ce programme a été renforcé par un plan urgent prévoyant la construction de trois autres stations. De plus, cinq nouvelles stations seront opérationnelles dès 2025, permettant à la couverture en eau potable pour les citoyens algériens d’atteindre 42 % en 2025 et 60 % d’ici 2030.
Grâce à des investissements conséquents et à une volonté de renforcer l’autonomie nationale, l’Algérie s’engage résolument sur la voie du dessalement pour répondre aux besoins en eau de ses citoyens, en particulier dans les régions les plus touchées par la pénurie d’eau douce.
Par M A.