Hydrocarbures, mines, Banques et Assurances: Les secteurs les mieux rémunérateurs en Algérie
Le niveau des salaires nets mensuels (hors Agriculture et hors Administration) en Algérie est de 42 800 DA. Il est de 60 100 DA dans le public et de 34 900 DA dans le privé national, selon une les résultats de l’enquête annuelle sur les salaires auprès des entreprises Mai 2021 qui vient d’être publiée par l’Office national des statistiques (ONS).
En 2021, le salaire moyen mensuel net tous secteurs juridiques confondus a évolué de 1,4% par rapport à 2020. Globalement, le salaire moyen mensuel net enregistre en 2021 une faible progression par rapport à celles observées ces dernières années.
Par qualification, cette hausse est de 1,1% pour les cadres, 1,4% pour les agents de maitrise, et de 1,5% pour le personnel d’exécution. Au niveau national, le salaire de base représente en moyenne 58% et les primes et indemnités 42% de la rémunération brute totale.
Par secteur d’activité, les salaires nets moyens mensuels sont plus élevés dans les industries extractives (production et services d’hydrocarbures, mines-carrières) et les activités financières (banques & assurances) avec respectivement 111 800 DA et 62 800 DA, soit 2,6 et 1,5 fois le salaire net moyen global.
Ceci s’explique par le fait que les entreprises faisant partie de ces secteurs emploient beaucoup de diplômés et qu’ils aient plus de facilité que d’autres pour payer leur personnel (un système de rémunération spécifique).
Par contre, les secteurs de la «construction», de «l’immobilier et services aux entreprises» enregistrent les salaires moyens les plus faibles avec respectivement 32 500 DA et 35 700 DA soit 76%, 83% du salaire net global. L’une des causes essentielles est la forte composante du personnel d’exécution, ce qui tire vers le bas le salaire moyen de ces secteurs, selon cette enquête.
Par qualification, «on enregistre globalement un salaire net moyen de 82 900 DA pour les Cadres contre 50 300 DA pour le Personnel de Maîtrise et 30 800 DA pour un Salarié d’Exécution. Ainsi, un cadre gagne en moyenne presque le double (1,93) du salaire net moyen global, un salarié du personnel de maîtrise gagne 1,17 fois le salaire net moyen global alors que le personnel d’exécution n’en perçoit que 72%. Néanmoins, dans les industries extractives, le salaire moyen du personnel d’exécution est 2,5 fois le salaire net moyen de l’ensemble du personnel d’exécution et 1,8 fois le salaire net moyen global».
Par ailleurs, on remarque que dans les «industries extractives» et la «santé», les cadres sont les mieux rémunérés avec respectivement 135 600 DA et 99 500 DA. Les disparités salariales entre catégories de personnels sont différentes selon les sections ; le salaire net des cadres dans les sections « santé », « immobilier et services fournis aux entreprises » et « construction » atteint le double du salaire net moyen global de leur sections respectives. Par contre, le salaire net moyen du personnel d’exécution dans ces sections ne représente respectivement que 53%, 85% et 84%.
Les disparités salariales selon le niveau de qualification restent relativement fortes. Un cadre dans le secteur public perçoit un salaire net moyen de 90 900 DA soit 2,2 fois le salaire net d’un agent d’exécution. Le salaire des agents de maîtrise et du personnel d’exécution sont respectivement de 66 400 DA et 41 200 DA.
Le secteur privé enregistre une hausse de salaire légèrement importante dans les sections » transport et communication » et « construction » par rapport aux autres sections (+1,4% 1,3%). Par ailleurs, les cadres de la section « industrie manufacturière » ont bénéficié d’une augmentation relativement importante (+3,2%) comparativement au personnel d’exécution (+0,2%).
Par Sirine R