Inclusion financière: La démarche du ministère des Finances
L’inclusion financière est l’une des priorités du gouvernement. En dépit des avancées enregistrées en la matière, beaucoup reste encore à faire. Conscient de cette réalité, le ministère des Finances travaille sur la question, en lançant un vaste programme de réforme et de modernisation de notre système bancaire et financier.
En effet, l’amélioration des indicateurs de l’inclusion financière passe par la modernisation et diversification des produits bancaires.
C’est ce que le ministre des Finances, Laziz Faid a déclaré jeudi dernier lors d’une journée d’information sur « l’inclusion financière et les changements climatiques», organisée par l’Association professionnelle des banques et des établissements financiers (ABEF) dans le cadre de la célébration de la Journée arabe de l’inclusion financière. Cette rencontre a été une occasion pour le ministre de mettre en avant les efforts continus de l’Algérie pour le développement et la modernisation du secteur des finances et des banques. Il a rappelé que les pouvoirs publics ont adopté une démarché claire pour la réalisation de l’inclusion financière, en décidant une série de mesures.
Il s’agit en premier lieu de procéder, dira-t-il, à la numérisation des banques et de leurs systèmes d’informations (la digitalisation), la densification et l’élargissement du réseau des agences bancaires de proximité et numériques ainsi que le renforcement des prestations du paiement électronique (e-paiement). En second lieu, ajoute le ministre, assurer la disponibilité des produits de la finance islamique et classique en fonction des besoins du citoyen.
Evoquant ces démarches, M. Faid a cité, entre autres, l’actualisation de la loi monétaire et bancaire qui permettra le lancement de la monnaie numérique nationale et l’ouverture d’agences à l’étranger pour accompagner les investisseurs à l’exportation, l’objectif étant de «parvenir à des prestations financières innovantes permettant au citoyen de bénéficier de produits de qualité et sans entraves».
A ce propos, il a fait savoir que le ministère a décidé, dans le cadre de la contribution au soutien à l’inclusion financière, nombre de réformes en vue de promouvoir les indicateurs d’obtention de financement notamment pour les jeunes afin de soutenir les petits et moyens projets.
Présentant le bilan des prestations bancaires au titre de l’année 2022, M. Faid a fait état de plus de 20 millions de comptes au niveau des banques dont 12 millions de comptes d’épargne, en sus de 27 millions de comptes courants postaux (CCP).
Le ministre a en outre indiqué qu’il y avait plus de 14 millions de cartes au niveau des banques et d’Algérie Poste, tandis que le nombre des opérations de paiement via les terminaux de paiement électronique (TPE) a augmenté de 65.000 en 2016 à plus de 2 millions d’opérations en 2022.
Par ailleurs, le nombre d’opérations e-paiement est passé de 7300 opérations en 2016 à 7,5 millions, avec plus de 340 commerçants en ligne inscrits dans le système de paiement interbancaire.
Le ministre a fait savoir que les banques s’emploient à commercialiser plusieurs produits et services en coordination avec les start-up, citant entre autres produits : le téléphone portable et la e-wallet, outre le lancement des banques numériques de nouvelle génération.
Par Sirine R