20/01/2025
ACTUALITEINDUSTRIE

Industrie du textile et du cuir: Des clusters pour plus de performances

Porté par une stratégie nationale ambitieuse et des initiatives innovantes, ce secteur, après des années difficiles, s’efforce de retrouver ses repères dans un marché exigeant. L’objectif est de produire mieux et davantage, dans un contexte national et régional marqué par une forte concurrence. Face à ces défis, grâce à des unités de production modernisées, des volumes de production en hausse et des partenariats prometteurs, l’Algérie aspire à devenir un acteur clé de l’industrie textile et du cuir à l’échelle régionale et internationale.

Et c’est dans l’esprit de mieux et plus produire, que le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Sifi Ghrieb, a appelé les opérateurs économiques activant dans diverses filières industrielles, notamment dans les filières du cuir et du textile, à s’organiser en clusters, lors d’une réunion entre les différents acteurs de ce secteur.

Pour résumer l’essence de cette réunion, le ministre Sifi Gharib a souligné l’importance de fédérer les efforts et d’organiser les acteurs en clusters pour augmenter la capacité de production et répondre aux besoins du marché national, tant en quantité qu’en qualité, à des prix compétitifs. Il a mis l’accent sur la nécessité de structurer ces industries en groupements qui seront impliqués dans le processus décisionnel.

Les participants ont discuté du potentiel des producteurs locaux pour satisfaire la demande nationale en produits textiles et en cuir, notamment les vêtements et les chaussures. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des efforts du gouvernement pour promouvoir la production nationale et réduire la dépendance aux importations.

Pour Ghrieb, l’organisation en clusters, permettra de participer à la prise de décision en tant que force de proposition et contribuer à l’élaboration d’une feuille de route pratique permettant de relancer ces deux filières, de répondre aux besoins locaux et d’aller vers l’exportation.

Présidant cette rencontre regroupant les principaux opérateurs économiques activant dans les filières du cuir et du textile, le ministre a mis l’accent sur la nécessité de consolider l’effort industriel national dans toutes les branches et filières industrielles dont les filières Cuir et Textile

La structuration en cluster permettra de s’associer à la prise de décision, en d’identifier tous les obstacles qui entravent le développement de ces deux filières et en proposant des solutions.

Pour le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique cela permettra de faire de ces groupements un canal de communication avec les autorités publiques.

Aussi, a-t-il ajouté, l’on attend de ces groupes qu’ils soient une force de proposition à même de contribuer à l’élaboration d’une feuille de route pratique pour relancer les industries du textile et du cuir et répondre aux besoins locaux en termes de quantité, de qualité et à des prix concurrentiels, tout en augmentant le taux d’intégration dans la chaîne de valeur de ces filières et aller vers l’exportation.

Celui-ci a également mis en avant l’importance de la création de pôles d’excellence pour les filières du cuir et du textile, de la coordination et de la coopération entre les différents opérateurs concernant la production, le marketing et le e-marketing.

Une proposition marquée aussi, par la création de plusieurs centres de formation spécialisés dans les différents métiers liés aux filières du cuir et du textile répartis à travers l’ensemble du territoire national, et ce en collaboration avec le secteur de l’enseignement et de la formation professionnels.

Les participants à cette rencontre à laquelle ont pris part 70 opérateurs économiques publics et privés, notamment des producteurs, sous-traitants, distributeurs et exportateurs de divers produits textiles et cuir, en sus de représentants de groupes et d’associations professionnels encadrant cette activité, et d’experts en la matière, ont évoqué les moyens et capacités dont disposent les producteurs locaux pour répondre aux besoins nationaux en matière de produits textiles et en cuir, notamment l’habillement et la chaussure. Ils ont également évoqué les préoccupations qui entravent le développement de ces filières en Algérie, telles que le manque de main-d’œuvre qualifiée, les droits douaniers et les taxes fiscales appliquées sur la matière première importée, l’absence de zones industrielles dédiées aux filières du textile et du cuir, le manque de laboratoires spécialisés pour le contrôle et la conformité, nécessaires aux opérations d’exportation, outre la problématique du marché informel.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de l’organisation et la relance des différentes branches et filières industrielles selon « une nouvelle vision » visant à renforcer le dialogue franc et transparent entre les différents acteurs des secteurs public et privé, outre la mise en place d’une approche commune à même de contribuer au développement du secteur industriel et à la diversification de l’économie nationale.

Par Réda Hadi

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