Industrie pharmaceutique: Cabale contre l’insuline algérienne !
Avec la mise en place d’une industrie locale, le secteur est devenu une source de revenus. En quelques décennies, l’Algérie s’est hissée au niveau des principaux producteurs pharmaceutiques d’Afrique. Notre production pharmaceutique, s’est hissée à un niveau tel, qu’une cabale est orchestrée contre l’insuline produite par l’Algérie. En effet, lors de l’ouverture du 17ème congrès national du Syndicat national autonome des pharmaciens d’officine (Snapo), le ministre de l’Industrie Ali Aoun a affirmé que les médicaments fabriqués en Algérie, notamment les génériques et l’insuline, font face à une «campagne acharnée».
Lors de son intervention, le ministre de l’Industrie a indiqué que les médicaments génériques fabriqués en Algérie ont fait l’objet d’une campagne « acharnée » au cours des derniers mois, soulignant que l’Algérie «a su faire face grâce à la conjugaison des efforts de toutes les parties prenantes» et à la «prise de conscience des pharmaciens». Le produit visé de cette véritable cabale est l’insuline.
Le ministre de l’industrie a révélé qu’une nouvelle campagne a été lancée il y a deux semaines contre l’insuline produite localement. Il a précisé que les auteurs de cette campagne «sont connus» et «sont ceux qui veulent voir l’Algérie dépendre de l’importation de médicaments». Celui-ci a exprimé sa satisfaction et souligne que pour la première fois durant le mois de Ramadhan, aucune perturbation n’a été enregistrée dans l’approvisionnement de l’insuline, et de souligner que « l’insuline fabriquée en Algérie est conforme aux normes et à des prix abordables, ce qui a contrarié certaines parties».
Et ce d’autant plus que la commercialisation de tout médicament en Algérie se fait « après son enregistrement par l’Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP) », organisme légalement habilité à effectuer le contrôle et l’expertise des médicaments et des produits pharmaceutiques avant leur approbation.
Il faut souligner que ce n’est pas la première fois que le ministre dénonce ce genre de «campagne acharnée » contre les produits fabriqués en Algérie.
« Nous faisons face à une campagne acharnée orchestrée par certains laboratoires étrangers ciblant les médicaments localement fabriqués, notamment au vu du taux de couverture et la recrudescence des besoins du marché local des médicaments qui est de 72% », a fait savoir Ali Aoun, en février dernier, lors d’une plénière consacrée aux questions orales au Conseil de la nation. Sans nommer quiconque, tout le monde a en tête le différend qui a opposé le ministère de l’Industrie pharmaceutique et un laboratoire danois qui a failli à ses engagements en matière de production et d’approvisionnement du marché national en insuline.
Des sources proches de ce ministère jugent que la production nationale d’insuline gène, et que certains lobbies agissent pour contrecarrer une politique affirmée pour notre indépendance en médicaments de base essentiels. Les enjeux sont importants, car l’Algérie n’a jamais caché ses intentions de se développer sur le continent et de venir en aide aux pays qui ont en le plus besoin.
D’ailleurs, si les enjeux sont importants, le ministre du Commerce, Tayeb Zitouni lors de la même rencontre a signifié aussi l’engagement des pouvoirs publics à persévérer dans cette voie et que son département souhaite s’engager dans des efforts visant à contrôler le marché. Et par là même développer le secteur pour protéger le produit national en application des instructions du Président de la République, attentif à l’avancement du secteur pharmaceutique en Algérie.
Dans son discours, il a souligné que les pharmaciens ont joué un rôle important dans la commercialisation du produit pharmaceutique local, qui couvre un pourcentage important de nos besoins, soit environ 70 %, et que de grandes quantités ont également exportées vers de nombreux pays africains.
Et d’affirmer aussi que son département accompagnera le ministère dans la promotion de la médecine à l’intérieur ou à l’extérieur et au niveau africain, ainsi qu’il accompagnera le syndicat, les organisations et associations qui assurent ce travail.
Dans cette lignée, le ministre du Commerce a ajouté que le secteur est prêt, en consultation avec les partenaires et les professionnels, à revoir et mettre à jour les lois qui contrôlent les activités des pharmaciens. Conformément aux nouvelles lois sur la santé, pour élargir les services de santé de la pharmacie. Il est également prêt à développer un réseau de commercialisation à travers le pays et à les accompagner dans la commercialisation d’autres produits. Le ministère cherche également à contribuer à la mise en place de mécanismes de terrain régulant les mécanismes de commercialisation pour assurer la continuité de l’approvisionnement en médicaments et fournitures pharmaceutiques.
Par Reda Hadi