Inscriptions universitaires 2025 -2026: Les nouvelles modalités d’accès dévoilées
À quelques jours du lancement des inscriptions universitaires, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, a dévoilé ce lundi les modalités d’inscription pour les bacheliers de la session de juin 2025. Lors d’une conférence de presse à Alger, il a présenté les nouvelles procédures, les orientations stratégiques et les réformes clés qui marqueront cette rentrée axée sur la transformation.
La première phase des inscriptions, qui se tiendra du 22 au 26 juillet 2025, se fera exclusivement via la plateforme numérique du ministère. Cette dernière, désormais dotée d’outils d’aide à la décision améliorés, offrira aux bacheliers des propositions d’orientation personnalisées. Celles-ci prendront en compte leurs résultats au baccalauréat, leurs aptitudes et les capacités d’accueil des universités. « Nous voulons rompre avec l’orientation automatique et impersonnelle. Chaque bachelier mérite une orientation réfléchie, qui lui ouvre de véritables perspectives d’avenir », a déclaré M. Baddari, soulignant l’importance d’un accompagnement intelligent et équitable dès l’entrée dans l’enseignement supérieur.
Un objectif majeur du ministère est d’aligner la formation universitaire sur les besoins du marché du travail. Dans cette optique, le ministre a mis l’accent sur les sciences appliquées, les technologies numériques et le renforcement des partenariats entre universités et entreprises. « L’université algérienne doit devenir un moteur de développement économique. Chaque filière doit répondre à un besoin réel du pays », a-t-il affirmé.
Cette rentrée sera également marquée par un décret ministériel spécial introduisant de nouveaux seuils d’admission pour les filières très demandées, telles que les sciences médicales, l’architecture, les classes préparatoires en ingénierie et les écoles normales supérieures. Ces seuils seront dynamiquement ajustés en fonction de la moyenne du bac et des capacités réelles d’accueil des établissements.
Le ministre a, par ailleurs, fait savoir que la prochaine rentrée universitaire « verra l’introduction de nouvelles offres de formation, en application du programme du président de la République visant à promouvoir l’économie de la connaissance». Dans le cadre de cette démarche, la formation en sciences médicales a été renforcée par la création d’une Université nationale des sciences de la santé à Alger, a précisé M. Baddari, ajoutant qu’à compter de la prochaine rentrée universitaire, «les étudiants en première année de sciences médicales pourront s’inscrire dans un double cursus leur permettant d’obtenir une licence d’anglais médical parallèlement au diplôme de sciences médicales».
Enfin, Kamel Baddari a rappelé les réformes structurelles initiées depuis 2023, incluant la refonte du système LMD, le développement de pôles technologiques régionaux, ainsi que l’introduction de la formation en alternance et en ligne, notamment pour les filières émergentes. « La réussite des étudiants ne se mesure pas uniquement à l’examen du bac, mais aussi à notre capacité à les accompagner vers une formation utile, moderne et insérante », a-t-il insisté.
Par ailleurs, afin de répondre aux besoins du secteur de l’éducation nationale en matière de formation des enseignants, «25 annexes et 26 espaces de formation ont été créés au niveau des universités pour assurer la formation de 32.000 enseignants à l’horizon de l’année universitaire 2030-2031», selon le ministre. S’agissant des nouvelles structures, il a fait état de la réception prochaine de «28.000 nouvelles places pédagogiques, ce qui portera la capacité d’accueil totale à 1.616.000 places pédagogiques», ainsi que de « 9.500 nouveaux lits».
Par M. A.
