18/09/2025
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Investissement: L’Algérie veut plus d’IDE de l’UE

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L’Algérie veut renforcer sa coopération économique avec ses partenaires d l’UE, en captant plus d’investissements directs étrangers (IDE), surtout dans les domaines hors hydrocarbures.  Actuellement, la plupart des investissements européens directs en Algérie restait limitée au secteur des hydrocarbures, a indiqué le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, ce jeudi à Alger, en mettant l’accent sur la nécessité de les élargir et de les renforcer pour réduire la disparité qui caractérise les échanges commerciaux entre les deux parties.

Depuis la signature de l’Accord d’association avec l’UE en 2002, l’économie nationale a été fortement impactée, en ruinant le tissu industriel qui n’a pu faire face à la concurrence déloyale imposée par les produits du Vieux continent. La révision de l’Accord devient donc plus que nécessaire pour réparer cette disparité et aller vers un partenariat équilibré. Ce dernier ne pourrait être concrétisé sur le terrain qu’à travers une nouvelle politique en matière d’investissement. Les Européens sont donc à venir investir en Algérie d’autant que le climat des affaires est en nette amélioration. Le nouveau cadre réglementaire régissant l’investissement est adapté aux standards internationaux. Même les Européens eux même le reconnaissent.

 En marge d’un conférence organisée par la délégation de l’Union européenne en Algérie en coopération avec l’Agence algérienne de promotion des investissements (AAPI), le ministre Ali Aounb a déclaré : « Aujourd’hui, l’Algérie vit dans une ère nouvelle et s’engage à établir des passerelles de coopération avec l’Union européenne en tant que partenaire historique», en rappelant que l’accord de partenariat entre les deux parties a fait de l’Union européenne le premier partenaire commercial de l’Algérie depuis plusieurs années. Il a indiqué que le volume des échanges commerciaux entre l’Algérie et l’UE au cours des 11 premiers mois de l’année 2023 a atteint 46,5 milliards de dollars américains, dont plus 70% dans le commerce. Le ministre  a souligné la nécessité d’élargir les investissements européens en Algérie à d’autres secteurs, et de ne pas les   limiter aux hydrocarbures. Il a affirmé que cet objectif vise à réduire la disparité qui caractérise les échanges commerciaux entre les deux parties.

 Dans ce sens, Ali Aoun  s’est dit convaincu que «le nouveau départ est tributaire de la participation de toutes les parties concernées, notamment les investisseurs et les hommes d’affaires des deux côtés», appelant à «intensifier les contacts et les rencontres pour établir des relations basées sur le principe gagnant-gagnant».

M. Aoun a, en outre, souligné que «la coopération ne saurait être fructueuse, que dans le contexte d’un environnement sûr et stable qui renforce la confiance des acteurs économiques et leur octroie les garanties et les mesures incitatives», rappelant dans ce contexte que «l’Algérie, sous la conduite du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a initié la concrétisation d’un saut qualitatif en matière de réformes économiques, notamment le cadre juridique relatif aux hydrocarbures, aux finances et à l’investissement».

Au plan régional, le ministre a rappelé que l’Algérie a adhéré à la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), soulignant son ambition de devenir «une passerelle entre les deux continents africain et européen», notamment de par son positionnement géographique, ainsi que ses investissements dans les infrastructures (routes, zones industrielles, ports), en vue de faciliter les échanges commerciaux et l’accès des investisseurs aux marchés africains, ce qui est «un catalyseur supplémentaire, à même de lancer des investissements communs dans les domaines de l’industrie, de l’agriculture, du commerce et des services».

De son côté, le président du CREA a indiqué que l’Algérie dispose d’atouts qui l’érigent «en une force économique régionale stable, à la faveur de la mutation profonde et globale du système économique», relevant «le passage opéré d’une économie de rente à une économie d’initiative et d’innovation, et de stabilité du système juridique et d’équité entre tous les investisseurs», ce qui est, selon lui, «un élément fondamental dans l’amélioration du climat des affaires».

Quant au chef de cabinet du Vice-président de la Commission européenne chargé du Commerce et de l’investissement, M. Dombrovskis, il a affirmé que l’Algérie est «un pays clé qui attire les investissements étrangers», soulignant la mise en place d’un plan définissant les activités qui attirent les investissements, pour collaborer avec les opérateurs étrangers en vue de les inciter à investir en Algérie.

Cette conférence était une opportunité pour les parties prenantes, privées et publiques, de procéder à un échange de vues sur le climat d’affaires et les investissements en Algérie, ainsi que sur le partenariat euro-algérien en matière d’investissement. Dans le même contexte, les participants ont examiné les opportunités d’investissements en Algérie et celles du Nearshoring européen, desquelles l’économie algérienne peut tirer profit, ainsi que les perspectives d’intégration économique euro-algérienne et l’expansion vers le continent africain. Cette conférence s’inscrit dans le cadre d’exécution du programme de coopération entre le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger avec l’UE à travers le projet du « Partenariat euro-algérien pour l’investissement durable » lancé en 2023, aux fins de promouvoir le partenariat économique entre les deux parties à travers la promotion des investissements étrangers directs et les projets de Nearshoring européen.

Par Sirine R

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