La BM prévoit une hausse de 4,5 % en 2025 et 5% en 2026: L’investissement en Algérie en pleine croissance
Dans un contexte économique mondial incertain, l’Algérie mise sur l’accélération des investissements pour consolider sa croissance et diversifier son économie. Selon les dernières projections de la Banque mondiale, les investissements fixes du pays devraient augmenter de manière significative, atteignant 4,5 % en 2025 et 5 % en 2026, après une progression de 4,1 % en 2024. Cette dynamique prometteuse est essentielle pour relever les défis structurels du pays et réduire sa dépendance aux hydrocarbures.
L’investissement, levier clé de cette transformation, s’intègre dans une stratégie nationale visant à moderniser les infrastructures, soutenir les secteurs émergents et attirer des capitaux étrangers. Cette tendance ascendante, soutenue par des politiques publiques favorisant les grands projets, est cruciale pour accélérer la diversification de l’économie algérienne. À travers des initiatives visant le développement industriel, le renforcement des capacités énergétiques renouvelables et la modernisation des transports, l’Algérie affiche une volonté claire d’élargir la base de son économie.
Le secteur des infrastructures, en particulier, reste une priorité, avec un accent sur la transition énergétique et la construction d’équipements stratégiques. L’objectif est de renforcer la compétitivité nationale tout en positionnant le pays comme un hub régional. Par ailleurs, les efforts pour attirer des investisseurs internationaux s’intensifient, grâce à des réformes législatives et à la simplification des procédures administratives.
Une prévision de croissance de 3,4% en 2025
Au-delà des investissements, la performance globale de l’économie algérienne témoigne d’une croissance soutenue, bien que prudente. En 2022, le PIB réel a progressé de 3,6 %, avant d’atteindre 4,1 % en 2023. Toutefois, une légère baisse est attendue en 2024, avec une prévision de 3,1 %, suivie d’un rebond modéré à 3,4 % en 2025. Ces prévisions reflètent une stabilité économique relative, bien que cette dernière demeure dépendante des fluctuations des marchés énergétiques mondiaux.Le commerce extérieur suit également cette tendance de reprise progressive. Les exportations de biens et services devraient enregistrer une forte hausse de 5,1 % en 2025, tandis que les importations croîtront de 5,2 %, après une augmentation notable de 6,0 % en 2024. Ces échanges sont essentiels pour maintenir l’équilibre économique du pays et pour générer des devises.
Du côté de la consommation, les projections indiquent un ralentissement de la consommation privée, qui passerait de 4,1 % en 2024 à 3,7 % en 2025. En revanche, la consommation publique, souvent moteur lors des périodes de transition économique, devrait croître de 3,1 % en 2025, marquant un retour modéré mais significatif. Les contributions nettes des exportations à la croissance, qui devraient redevenir positives (+0,3 point en 2025), confirment l’importance des réformes structurelles en cours pour renforcer la compétitivité du pays sur les marchés internationaux.
À moyen terme, l’accélération des investissements pourrait avoir des retombées positives sur la consommation, l’emploi et les exportations. L’Algérie semble donc bien positionnée pour utiliser les investissements comme catalyseur d’une transformation économique majeure. Ce pari audacieux sur le long terme, s’il est soutenu par des politiques cohérentes et des partenariats internationaux solides, pourrait permettre au pays de franchir une nouvelle étape dans sa quête de diversification et de modernisation économique.
Par Mourad A.