L’Algérie opte pour un tourisme de premier plan
Il est indéniable que l’Algérie jouit de potentialités touristiques avérées et d’atouts majeurs pour un tourisme de qualité et de premier plan. Dans la réalité, ce secteur souffre toujours d’insuffisances, et en dépit de différents programmes de relance, reste un peu sous exploité, pour de multiples raisons. C’est à cette forteresse que le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Mokhtar Didouche, veut s’attaquer et a indiqué que l’Algérie avait placé parmi ses priorités de développement l’édification d’une industrie touristique de premier plan à même de contribuer à l’essor du pays.
En effet, dans un message adressé à l’occasion de la Journée mondiale du tourisme (27 septembre), placée cette année sous le thème « Le tourisme et la paix », M. Didouche a indiqué que « l’Algérie, grâce à ses atouts touristiques, a placé parmi ses priorités de développement, l’édification d’une industrie touristique de premier plan à même de contribuer à l’essor du pays et au bien-être social des citoyens ».
Certes pour beaucoup, la relance du tourisme en Algérie, ne doit pas être un choix idéologique, mais bien le résultat d’une politique en la matière affirmée, et particulièrement audacieuse.
C’est en tout cas la détermination affiche par Didouche, pour qui cette démarche passe par la promotion des destinations locales dans le cadre de la destination touristique Algérie, au titre du développement durable global.
A cette occasion, M. Didouche a rappelé que l’Algérie a connu, ces dernières années, une affluence touristique accrue, à la faveur du climat de paix et de sécurité dont elle jouit et grâce au soutien et à l’encouragement apportés par les hautes autorités du pays au secteur du tourisme, assurant que son département s’employait à renforcer cette tendance.
Le ministre a, par ailleurs, souligné qu’après la saison estivale, marquée par un pic de l’activité touristique dans les wilayas côtières, la saison du tourisme saharien qui approche permettra aux touristes de découvrir les innombrables atouts naturels, culturels, sociaux et historiques du sud algérien.
Au-delà de la détermination des pouvoirs publics, des spécialistes affirment que de nos jours, le tourisme domestique ou le tourisme international de grandes masses, n’existent plus depuis des décennies. Et qu’à cela, se secteur ne peut trouver son salut que dans le développement d’un tourisme qui profitera aux nationaux et qui incitera les touristes étrangers à venir visiter l’Algérie.
Difficile équation à résoudre, et qui ne recueille pas les faveurs des pouvoirs publics qui ont opté pour un tourisme de premier plan c’est-à-dire de qualité sans abonder dans le surtourisme.
A cette option des voyagistes estiment que cela relève de la gageure, car cela suppose surtout une transformation radicale de la culture du tourisme dans notre pays, qui se résume essentiellement au balnéaire pour son coté domestique, ainsi qu’à des réformes structurelles en profondeur.
Si les avis restent partagés, sinon divisés, tous s’accordent à dire, que la formation reste le talon d’Achille, de toute politique de relance de ce secteur. D’autres soulignent surtout que l’essor de ce secteur peut être considérablement freiné, par le manque d’entretien de nos sites tant culturels, cultuels, que naturels.
En ce sens, il y a beaucoup à faire, à voire l’état dégradé de certains de nos monuments, ou de nos sites antiques, qui peut être rédhibitoire.
Et c’est en cela, que tous les acteurs se disent optimistes, tant la volonté politique est évidente, accentuée par des résultats encourageants, mais cependant apportent un bémol, en soulignant qu’il faut avant tout réussir le travail en amont, avant toute velléité d’amorce de la relance de ce secteur.
Par Réda Hadi