Le marché est stable et les produits de consommation disponibles: Les importations sont mieux maitrisées
Chose promise, chose due. Les pouvoirs publics ont pour un ramadan à petits prix, sans pénuries ni tension sur les produits essentiels, obtenu une baisse significative des prix de plus de 60 produits de large consommation dans les secteurs de l’agroalimentaire, des appareils électroménagers et des détergents, et ce tout au long du mois. Pour ce mois, il a été demandé l’adhésion de tous les acteurs impliqués, et l’adhésion a été forte. Reste qu’au-delà de cette ferveur, des économistes affirment aussi que la nouvelle règlementation des importations, a été d’une manière déterminante, dans la baisse des prix.
En effet, même l’expert en commerce international, M. Ali Bey Nasri, qui s’est exprimé chez nos confrères de la radio nationale, estime que si le mois sacré du Ramadhan se déroule, cette année, dans d’excellentes conditions concernant le volet consommation, c’est parce qu’il y a eu un travail qui a été fait en amont pour assurer la disponibilité des produits et la stabilité du marché.
Pour cet expert, la réglementation des importations permet plus de transparence pour les entreprises, et facile l’acte d’importer avec toute la transparence qui se doit
Notant une augmentation régulière de l’enveloppe financière des importations, l’expert se félicite de l’initiative des pouvoirs publics pour leur « réglementation » qui, comme l’avait bien précisé le président de la République, ne peut s’apparenter à une interdiction des importations. La facture est en effet passée de 34 milliards de dollars en 2019, à 44 milliards de dollars en 2023.
Pour lui, la nouvelle réglementation des importations est venue mettre plus de transparence dans l’attribution des licences d’importation aux entreprises concernées par l’importation pour la vente en l’état, plus de transparence dans les quotas autorisés, des délais à respecter, etc. et de préciser que la mise en place du Haut conseil de régulation des importations est justement venue en tentative d’une meilleure maîtrise des importations.
En effet, cette nouvelle règlementation a permis à des entreprises algériennes de pouvoir importer des intrants nécessaires à leurs activités, et par le fait abaisser les tensions sur des produits.
Avec cette nouvelle réglementation les importateurs seront tenus de s’orienter vers l’investissement et la production locale des matériaux et produits qu’ils importent actuellement. Les autorités publiques avaient mis en place toutes les incitations et les conditions propices pour soutenir et accompagner les opérateurs économiques activant dans l’importation en vue de favoriser la production, la fabrication et la création de richesse.
Dans les actes, cette mesure s’inscrit dans le cadre des efforts des autorités publiques visant la rationalisation de la facture d’importation d’une part, et la moralisation de l’acte économique d’autre part, en luttant contre la surfacturation ou la sous-facturation dans le domaine du commerce extérieur, et que ces pratiques ont été bien maîtrisées.
Il faut rappeler que parmi les mesures prises dans ce cadre, figure la création d’une plateforme numérique au niveau de l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (ALGEX), qui permet de surveiller et de suivre toutes les factures, que ce soit d’exportation ou d’importation, à même de contrôler les prix des produits pour les fournisseurs ou les clients.
Ce même expert a d’autre part, souligné qu’après une période de deux ans caractérisée par des restrictions significatives sur les produits d’importation, destinée à promouvoir la production nationale et à conserver les réserves de devises, le pays a relancé les importations de produits.
Cette décision a été prise pour ouvrir la porte aux acteurs économiques en octroyant des licences d’importation couvrant une gamme diversifiée de produits qui sont peu disponibles, voire absents, sur le marché national.
Par Réda Hadi