Le PLF 2025 présenté devant l’APN: Un budget dédié à la croissance et au bien-être social
Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a lancé lundi la présentation du projet de loi de finances 2025 devant les députés de l’Assemblée populaire nationale (APN). Un projet de loi qui veut consacrer la croissance, et la volonté des autorités d’améliorer le filet de sécurité sociale. En somme le budget de l’exercice 2025, estimé à plus de 125 milliards de dollars, ne prévoit aucune hausse d’impôt.
Pour rappel, le bureau de l’APN a décidé, lors de sa réunion du jeudi dernier, de consacrer les séances plénières du 4, 5 et 6 novembre au débat du PLF 2025. Le vote du texte interviendra lors de la séance du 13 novembre. Devant les députés, le premier argentier du pays a présenté donc ce projet de loi de finances 2025 jugé par les experts comme «le plus important de l’histoire de l’Algérie», avec un budget colossal de 16.000 milliards de DA, et sans imposition de nouveaux impôts.
Ce projet inclut des mesures économiques et sociales significatives initiées par le Président de la République, visant à promouvoir la justice sociale, combattre le chômage, soutenir le pouvoir d’achat des citoyens et protéger les institutions économiques.
Sur le plan économique, il a révélé, la levée de gel pour 982 projets d’investissements pour un montant global de 1838 milliards de dinars. Des projets gelés depuis 2014 en raison de la situation sanitaire qu’a traversée le pays et qui a eu des répercussions négatives sur le plan financier.
Globalement la croissance économique de l’Algérie devrait atteindre un taux de 4,5 % en 2025, tandis que la croissance hors hydrocarbures serait de 5%, selon les prévisions du Projet de loi de finances (PLF) pour l’année prochaine.
Ainsi, le produit intérieur brut (PIB) devrait se situer, en valeur nominale, à37.863 milliards DA (278,71 milliards de dollars) en 2025, passant à 40.850,54 mds DA (300,71 mds USD) en 2026 et à 41 859,30 mds DA (308,13 mds USD) en 2027.
Concernant la croissance réelle par secteur d’activité, le PLF prévoit un taux de 6,2 pour le secteur industriel, 4,4% pour l’agriculture de 4,4%, 4,3% pour le BTPH, tandis que le secteur des hydrocarbures devrait connaître une croissance de 2,4%
Par ailleurs, le ministre a mis en avant la mobilisation d’une importante enveloppe financière à même de couvrir la création de 10 nouvelles wilayas au Sud du pays et les programmes complémentaires durant la période 2020/2014 ayant touchés les wilayas de Khenchela, Tissemsilt, Djelfa et Tindouf.
A cela s’ajoute la création de 374 593 postes d’emplois au sein de la fonction publique durant la même période, outre la contractualisation, au 31 décembre 2023, de 338839 jeunes dans le cadre du dispositif d’aide à l’insertion professionnelle ( DAIP) dans le secteur public, outre .la reconversion de 179 790 contrats dans le cadre du dispositif d’activités d’insertion sociale (DAIS) à durée indéterminée.
Des mesures pour soutenir le pouvoir d’achat
Du point de vue social, ce projet de loi de finances (PLF) comporte plusieurs mesures visant à soutenir le pouvoir d’achat et à améliorer les conditions de vie des citoyens. Dans ce cadre, le nouveau projet de loi autorise le Trésor à prendre en charge les intérêts pendant la période de différé et la bonification du taux d’intérêt des prêts accordés par les banques publiques, à hauteur de 100%, dans le cadre de la réalisation des logements du programme de type location-vente, d’une consistance de 135.000 logements au titre de l’année 2025.
En vue d’améliorer les conditions de vie des citoyens, le PLF 2025 autorise les banques d’accorder, en sus des crédits immobiliers, des crédits à la consommation aux ménages pour l’achat de biens et des services, notamment dans le domaine de la santé et les voyages.
Pour soutenir le pouvoir d’achat des citoyens, le projet de loi a également prévu un certain nombre de mesures et d’exonérations fiscales, telles que celles relatives à la prise en charge de la mesure prise par les pouvoirs publics pour l’exonération des importations des viandes blanches congelées de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) durant la période allant du 8 janvier 2024au 31 décembre 2025.
Il est également mentionné, dans le même texte, la prorogation de l’exonération temporaire de la TVA jusqu’au 31 décembre 2025, sur la vente des légumes secs et du riz, importés ou produits localement, ainsi que les fruits et légumes frais, les œufs de consommation, les poulets de chair et les dindes produits localement. En outre, le projet propose de proroger jusqu’au 31 décembre 2025, le système d’application du taux réduit de 5% des droits de douane l’importation de cheptel bovins et ovin vif, ainsi que les viandes fraîches réfrigérées bovines et ovines sous vide. Globalement pour l’amélioration des conditions de vie des citoyens et la préservation de leurs pouvoirs d’achat, il a été dégagé 659 milliards de dinars. Cette somme importante vise à stabiliser les prix des produits de base, essentiels pour le quotidien des Algériens, et à renforcer le pouvoir d’achat.
Par Réda Hadi