Le réseau ferroviaire atteindra 15 000 km d’ici 2030
Un vaste programme pour l’extension du réseau ferroviaire est en cours de réalisation. Selon les chiffres révélés par le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base, Lakhdar Rakhroukh, le réseau national ferroviaire devrait atteindre 15 000 km d’ici à l’horizon 2023.
De nouvelles liaisons seront réalisées à travers le territoire national, et ce, conformément au programme national d’investissement dans les chemins de fer, lancé par le président de la République, Abdelmajdid Tebboune.
Des investissements colossaux seront consacrés à cet important projet de développement et modernisation du réseau de chemin de fer. D’ailleurs, l’Algérie compte sur ses partenaires étrangers, notamment les chinois et les turcs pour la concrétisation de ce gigantesque projet nécessitant des budgets conséquents et un savoir-faire.
Grâce au programme national d’investissement dans le domaine ferroviaire, initié par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, « nous avons réseau ferroviaire d’une longueur totale de 4722 km de voies exploitées. Il est prévu que cette longueur atteindra 6500 km à la fin du programme actuel, et elle devrait atteindre 15000 km d’ici à 2030 avec l’achèvement du programme national de chemins de fer», précise le ministre, en rappelant que les nouvelles lignes ferroviaires minières, en particulier celles répondant aux besoins de transport du phosphate depuis la région de Djebel Onk, ainsi que le transport de minerai de fer depuis les mines de Gara Djebilet dans la région sud-ouest, font partie des priorités de ce programme.
Lors de son intervention à l’ouverture de la 19e édition du Salon international des Travaux publics (SITP), le ministre Lakhdar Rakhroukh a lancé un appel pour les entreprises turques afin de contribuer à la réalisation de ce projet visant à une interconnexion des différentes régions du pays (Nord-Sud et Est-Ouest) et également avec les pays limitrophes du continent africain.
Dans ce contexte, «nous saluons vivement le partenariat entre les institutions algériennes et turques, ainsi que leur volonté de poursuivre leurs efforts et de renforcer la coopération entre les deux pays. Nous avons hâte d’élargir ce partenariat pour inclure la réalisation de projets ferroviaires», souligne-t-il.
Tout cela s’inscrit dans la nouvelle vision de l’Algérie pour atteindre une intégration régionale et la promotion de nos exportations vers le continent. Il est fixé un objectif de réaliser 30 milliards de dollars d’exportation hors hydrocarbures d’ici 2029. Ceci nécessite la promotion des investissements et l’amélioration de la logistique.
La Turquie disponible à accompagner l’Algérie
Présent à cet événement, dont son pays est l’invité d’honneur de cette 19e édition du SITV, le ministre turc des Transports et de l’infrastructure, Abdulkadir Uraloglu, a affiché la disponibilité de son pays pour accompagner l’Algérie dans la réalisation de ce projet important d’extension du réseau ferroviaire. « Nous suivons avec un grand intérêt le programme de l’Algérie pour le développement de son réseau ferroviaire. Nous considérons l’Algérie comme étant la porte de l’Afrique et nous sommes prêts à travailler avec vous dans ce domaine», souligne-t-il, en affichant également la disponibilité de son pays pour le renforcement de la coopération dans divers domaines, notamment le transport, la logistique, les infrastructures de base.
Par ailleurs, le ministre a fait savoir que «notre pays, grâce aux efforts déployés par l’État à travers divers programmes de développement, dispose actuellement d’un réseau routier de 141 716 km, dont environ 8 896 km d’autoroutes. Ce réseau comprend également de nombreuses structures techniques, dont 11 642 ponts ou ouvrages d’art, 50 tunnels, dont 18 sur les autoroutes, tels que les tunnels de l’autoroute Est-Ouest et de l’autoroute Nord-Sud».
À travers la mise en œuvre des programmes sectoriels en cours, «nous continuerons à développer, moderniser et entretenir le réseau routier dans différentes régions du pays, répondant ainsi aux attentes et aux besoins des citoyens», assure-t-il.
Dans le domaine des installations portuaires, notre pays compte 52 ports répartis le long de la côte nationale de 1622 km, dont 11 ports mixtes, 2 ports pour le transport de produits pétroliers, et 39 ports pour la pêche et la plaisance. En ce qui concerne les installations aéroportuaires, notre pays dispose de 51 aéroports, dont 36 sont ouverts à la circulation aérienne civile, dont 26 sont équipés de deux pistes.
Cap sur l’exportation de services
Grâce à son capital d’expériences, les entreprises nationales et les bureaux d’études disposent de nombreuses qualifications et ressources techniques pour mener à bien les opérations d’exportation, en particulier vers les pays africains, a indiqué le ministre. Ces entreprises possèdent également des capacités leur permettant de réaliser ces opérations dans des conditions climatiques difficiles, telles que les régions du sud du pays. Ainsi, affirme le ministre, le succès de nos entreprises dans ce domaine est indéniable grâce au soutien politique exprimé par le gouvernement, se traduisant par de nombreuses mesures d’accompagnement en leur faveur.
« Il est certain que l’exportation de biens et de services est un processus complexe, nécessitant une mobilisation importante de ressources matérielles, techniques et intellectuelles au-delà des frontières nationales. Cependant, nous sommes convaincus que nos entreprises économiques sont parfaitement capables de réussir dans ce domaine», souligne-t-il.
S’agissant de cette 19e édition du SITV, le ministre a précisé que cet événement est une occasion propice pour évaluer les progrès réalisés dans le secteur des travaux publics et des infrastructures de base. Ce salon verra la participation de nombreuses start-ups. «C’est une occasion de mettre en valeur et de découvrir les capacités créatives des jeunes porteurs de projets innovants, ainsi que de les mettre en contact avec des entreprises spécialisées dans le domaine des travaux publics et des infrastructures. L’objectif est de les accompagner et de leur permettre de tirer parti des opportunités pour promouvoir leurs idées et leurs projets, ainsi que de résoudre les problèmes auxquels sont confrontées les grandes entreprises du secteur», précise le ministre. D’autre part, indique le ministre que son département accorde une grande importance aux ressources humaines, considérées comme le moteur essentiel du développement.
Par Zahir R