Le retour de Sonatrach en Libye se précise
Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab s’est entretenu avec son homologue libyen, Mohammed Aoun, à Vienne en Autriche, en marge des travaux de 186e réunion de la Conférence de l’organisation des Pays exportateurs de pétrole (OPEP). En effet, il était une occasion pour évoquer les questions du renforcement de la coopération bilatérale entre les deux pays et surtout le retour de la Sonatrach en Libye.
Un entretien auquel ont pris part le P-DG du Groupe Sontrach, Toufik Hakkar, et le représentant de l’Algérie à l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), Achraf Benhassin.
Selon des informations rapportées par des sites libyens, l’entretien a porté sur l’élaboration d’un planning de retour des entreprises algériennes, notamment Sonatrach, en Libye et du suivi des derniers développements dans le secteur pétrolier.
Dans ce cadre, le ministre Mohamed Arkab a exprimé la volonté des entreprises algériennes de contribuer et d’investir dans le secteur pétrolier et gazier en Libye, et reprendre ses activités au niveau des blocs d’exploration que Sonatrach a décrochés précédemment.
Les deux parties ont également abordé la coopération entre la Libye et l’Algérie, notamment l’exploration du gaz de schiste. Dans cette optique, le ministre libyen du Pétrole a mis en avant les perspectives de développement du secteur pétrolier et gazier en Libye et les programmes d’exploration pour la prochaine étape.
A cet égard, il a invité la partie algérienne à achever les travaux d’exploration, à développer sa découverte pétrolière et à contribuer dans les prochaines étapes. A l’issue de la rencontre, les deux parties sont convenues d’intensifier les efforts de communication et de coopération conjointe entre les deux pays.
Dans ce cadre, une délégation algérienne se rendra dans les prochaines semaines en Libye afin de rencontrer les responsables de la compagnie libyenne, National Oil Corporation, pour entamer le processus du retour du responsable de la filiale de Sonatrach en Libye. Une présence devant lui permettre de suivre le développement des opérations pétrolières en Libye et fixer un calendrier pour le retour de l’activité de Sonatrach.
Il est à rappeler que la Sonatrach s’est retiré de Libye en 2014, au plus fort de la crise politique qui déchirait le pays et qui empêchait les opérateurs pétroliers de produire, car les combats étaient pour la plupart concentrés autour des bassins de production. Sonatrach annonçait son retour depuis plusieurs mois, mais ce n’est qu’à travers la signature d’un accord en février 2022 qu’il est officiel.
En janvier 2022, Hakkar avait indiqué qu’il travaille avec ses partenaires libyens pour créer un environnement de travail sûr pour ses employés et ses équipements et a conditionné le retour de Sonatrach à l’apaisement total de la situation politique. En Libye, Sonatrach est présente dans le bassin de Ghadames, notamment les zones contractuelles 65 et 96/95 et le bassin de Murzuq. Le retour de Sonatrach représentera une bouffée d’oxygène pour un secteur pétrolier libyen qui a besoin de nouveaux investissements pour être plus performant.
Toufik Hakkar a souligné que le groupe algérien avait « engagé d’importants investissements en matière de prospection de pétrole et de gaz » en Libye et qu’il n’allait pas « laisser ces découvertes sans développement ».
Depuis 2005, Sipex, filiale de Sonatrach, opère dans la région de Ghadamès, à environ 230 kilomètres au sud de Tripoli, même si l’exploitation du site a été des plus erratiques en raison du contexte sécuritaire et politique libyen.
Par Sirine R.