L’exportation des œufs désormais autorisée
Face à une production nationale d’œufs atteignant des niveaux historiques, les autorités ont finalement tranché : l’exportation des œufs de consommation est désormais autorisée. L’annonce a été faite avant-hier samedi par la Fédération nationale des aviculteurs (FNAV), saluant une décision attendue depuis plusieurs mois par les professionnels du secteur.

Selon la FNAV, l’Algérie a produit 10 milliards d’œufs en 2025, alors que la consommation nationale se situe entre 6 et 7 milliards d’unités. Un excédent estimé à 3 à 4 milliards d’œufs, qui a entraîné une baisse significative des prix sur le marché local, mettant à mal la rentabilité des éleveurs. « L’exportation était devenue une nécessité vitale pour sauver l’activité avicole », a indiqué la Fédération dans un communiqué publié sur ses réseaux sociaux.
L’autorisation officielle a été délivrée par le ministère du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, en coordination avec plusieurs institutions, dont le ministère de l’Agriculture, l’Union nationale des paysans algériens (UNPA) et la FNAV elle-même. « Nous apprécions grandement cette coopération constructive, qui représente un réel gain pour les aviculteurs et ouvre des perspectives vers les marchés étrangers », s’est félicitée la Fédération. Cette ouverture vers l’extérieur est perçue comme une bouffée d’oxygène pour les producteurs, lourdement affectés par la chute des prix non seulement des œufs, mais aussi du poulet de chair, autre filière en crise.
La surproduction ne se limite pas aux œufs. L’année 2025 a également été marquée par des excédents dans plusieurs filières agricoles, notamment l’ail, les oignons, les pastèques, les agrumes et la pomme de terre. Face à cette situation, plusieurs acteurs du monde agricole ont multiplié les appels à l’ouverture des exportations, estimant qu’il s’agit d’un levier crucial pour rééquilibrer les marchés et garantir la durabilité économique des filières.
Par M. A.