22/12/2024
ACTUTIC

L’IA va-t-elle détruire plus d’emplois qu’en créer ?

 Pour l’Organisation internationale du travail, c’est l’inverse

Selon une étude de l’Organisation internationale du travail (OIT) des Nations Unies, la plupart des emplois et des industries ne sont que partiellement exposés à l’automatisation. L’intelligence artificielle « permettra d’accompagner plutôt que de remplacer certaines activités ». Reste que de nombreux travailleurs craignent d’être emportés par cette lame de fond.

C’est l’une des principales craintes que génère l’IA : est-elle une menace pour l’emploi ? Une nouvelle étude de l’Organisation internationale du travail (OIT) des Nations Unies sur ce sujet relativise les conséquences de la montée en puissance d’outils comme ChatGPT. Déjà, rassure l’OIT, la plupart des emplois et des industries ne sont que partiellement exposés à l’automatisation : l’intelligence artificielle « permettra d’accompagner plutôt que de remplacer certaines activités ».


Mieux. Pour l’agence, « la première conséquence de cette nouvelle technologie ne se traduira probablement pas par la destruction d’emplois, mais plutôt par des changements potentiels dans la qualité des emplois, notamment l’intensité du travail et l’autonomie ».

Le travail administratif dans les bureaux s’avère être la catégorie la plus exposée aux technologies d’intelligence artificielle avec près d’un quart des tâches considérées comme très exposées et plus de la moitié présentant un niveau d’exposition moyen. Parmi les cadres et les techniciens, seule une petite partie des tâches sera touchée par l’IA, tandis qu’environ un quart présente des niveaux d’exposition moyens, selon l’OIT.

Le rapport indique que les pays à revenus élevés subiraient les effets les plus importants de l’automatisation en raison de la part importante notamment des emplois de bureau. Il révèle que 5,5% de l’emploi total dans les pays à revenus élevés sont potentiellement exposés aux effets d’automatisation de l’IA générative, pour seulement 0,4% de l’emploi dans les pays à faibles revenus.

Dans le même temps, l’étude souligne que la part de l’emploi potentiellement affectée par l’automatisation est plus de deux fois plus élevée pour les femmes que pour les hommes, en raison de la surreprésentation des femmes dans le travail de bureau, en particulier dans les pays à revenus élevés et intermédiaires.

L’étude constate par ailleurs que le nombre potentiel d’emplois créés par l’IA est pratiquement le même dans tous les pays. Cela suggère « qu’avec les bonnes politiques en place, cette nouvelle vague de transformation technologique pourrait offrir des avantages importants aux pays en développement ».

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