L’OAPEC prévoit une amélioration à court terme
L’Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (OAPEC) anticipe une embellie du marché pétrolier dans les mois à venir, portée par des fondamentaux solides et des perspectives économiques plus favorables. Selon ses dernières analyses rapportées par la plateforme spécialisée « Attaqa.net », la demande mondiale devrait connaître une hausse modérée, stimulée par la reprise progressive de l’activité industrielle et par les besoins énergétiques croissants en Asie et au Moyen-Orient.
Les experts de l’OAPEC estiment que les ajustements de production opérés par les grands producteurs, combinés à la stabilisation des prix du baril, pourraient créer un environnement propice à une croissance à court terme. Cette dynamique devrait bénéficier particulièrement aux pays membres, dont les économies restent largement dépendantes des revenus pétroliers. En parallèle, l’organisation souligne que les investissements dans l’exploration et le développement de nouveaux gisements, suspendus ou ralentis durant les périodes de volatilité, reprennent progressivement. Ces initiatives sont jugées essentielles pour sécuriser l’approvisionnement à moyen et long terme. Toutefois, l’OAPEC met en garde contre les incertitudes liées aux tensions géopolitiques, à l’évolution des politiques climatiques et à la transition énergétique, qui pourraient influencer le rythme de cette reprise. Malgré ces défis, l’organisation demeure optimiste quant à la capacité du secteur pétrolier à consolider sa croissance dans un avenir proche, à condition que les marchés restent stables et que la coordination entre producteurs se maintienne.
Baisse des revenus pétroliers arabes
Au deuxième trimestre 2025, les revenus issus des exportations de pétrole des pays arabes ont reculé à 100 milliards de dollars, contre 128,2 milliards un an plus tôt, soit une baisse annuelle de 22 % représentant 28,2 milliards de dollars de pertes. Ce repli, dû principalement à la baisse des prix spot du brut malgré des volumes exportés en hausse, a eu des répercussions négatives sur les finances publiques et la balance des paiements des États membres. Par rapport au trimestre précédent, les recettes ont encore diminué de 9,5 % (10,5 milliards), ramenant le total du premier semestre 2025 à 210,5 milliards de dollars, contre 243,2 milliards sur la même période de 2024, soit un manque à gagner de 32,7 milliards.
Dans le même temps, les volumes exportés ont progressé pour atteindre 16,17 millions de barils par jour, en hausse de 252 000 barils sur un an et de 288 000 barils par rapport au premier trimestre 2025. Cette évolution s’inscrit dans le contexte d’un assouplissement des coupes volontaires de production au sein de l’OPEP+, initié en avril 2025 par huit pays, dont cinq membres de l’OAPEC. Ces pays ont totalisé des augmentations progressives de production, remplaçant le plan initial de relèvement mensuel de 137 000 barils par des hausses plus importantes : 411 000 barils par jour en mai, juin et juillet, 548 000 en août et 547 000 en septembre. Sur le plan des exportations maritimes, l’Arabie saoudite est restée en tête avec 6 millions de barils par jour, suivie par l’Irak (3,3 millions), les Émirats arabes unis (3,02 millions), le Koweït (1,4 million), la Libye (1,2 million), le Qatar (581 000), le seul pays en baisse sur le trimestre, et l’Algérie (509 000).
Synthèse M. A.