24/01/2025
ACTUALITEFINANCE

Modernisation du système financier et bancaire: De nouveaux services digitaux bientôt lancés

La modernisation du secteur bancaire algérien se poursuit avec vigueur, marquée par de nouvelles réformes technologiques et l’essor de la finance islamique. Dans un contexte de réformes économiques majeures, les banques algériennes amorcent une transition numérique pour accompagner le développement du pays. Une série de mesures visant à moderniser les services bancaires et à soutenir les investissements a été mise en place.

Parmi ces initiatives figurent l’introduction du paiement mobile, la création de la carte de paiement différé et le lancement du dinar numérique. Ces innovations technologiques visent à répondre aux besoins croissants des consommateurs et à encourager la modernisation du secteur financier, a indiqué Ali Kadri, président de l’Association professionnelle des banques et des établissements financiers (ABEF).

L’ère du numérique n’épargne pas le secteur bancaire, et les banques algériennes doivent désormais s’adapter pour rester compétitives. Invité d’une émission diffusée sur une chaîne TV «Ennahar TV», Ali Kadri a souligné l’importance de la modernisation des systèmes informatiques, ouvrant la voie à de nouveaux services digitaux. Ces initiatives permettront de développer des applications mobiles et des services innovants destinés aux entreprises et aux citoyens, notamment aux jeunes et aux petites entreprises. Parmi ces innovations, le paiement mobile est l’une des plus attendues. Ce service, qui sera lancé dans les semaines à venir, permettra d’effectuer des transactions via téléphone mobile à l’aide de QR codes. L’objectif est de rendre le paiement électronique accessible à un plus grand nombre de commerçants à moindre coût, tout en accélérant l’adoption des solutions de paiement modernes.Les projets ne s’arrêtent pas là. La carte de paiement différé, une autre innovation annoncée, va permettre aux citoyens de mieux gérer leurs finances. Avec ce nouveau produit, les consommateurs pourront payer leurs factures et faire leurs achats, tandis que le débit sera prélevé sur leurs comptes à une date différée, convenue à l’avance avec la banque. Cette flexibilité vise à offrir aux particuliers une meilleure maîtrise de leur budget et à simplifier les transactions quotidiennes. Le dinar numérique est également en préparation. Ce projet de monnaie cryptographique centralisée, supervisé par la Banque d’Algérie, représente un pas de géant vers la digitalisation de l’économie algérienne. Bien que son déploiement ne soit pas encore effectif, le dinar numérique permettra de faciliter les transactions économiques tout en assurant un contrôle accru sur les flux financiers. Ce projet, en ligne avec les tendances mondiales, positionne l’Algérie parmi les pionniers de la monnaie digitale en Afrique.

La finance islamique, quant à elle, continue de gagner du terrain en Algérie. Parmi les innovations majeures, les sukuk souverains (instruments financiers conformes à la charia) seront lancés en 2025. Ces sukuk permettront de financer de grands projets publics, offrant ainsi une alternative aux instruments de financement conventionnels. L’objectif est de diversifier les sources de financement et d’attirer une nouvelle catégorie d’investisseurs, tout en respectant les principes de la finance islamique. Les chiffres témoignent du succès de la finance islamique en Algérie : 800 milliards de dinars de dépôts ont été enregistrés, et près de 500 milliards de dinars ont été injectés sous forme de financements dans l’économie, marquant ainsi la montée en puissance de ce secteur. Le lancement des sukuk devrait encore renforcer cet élan, tout en contribuant à mobiliser des capitaux pour des projets d’infrastructure de grande envergure.

13 000 milliards de DA de crédits à l’économie

Malgré ces avancées, le secteur bancaire algérien fait face à des défis, notamment en matière de prêts non remboursés. Ali Kadri a reconnu que le taux des prêts non performants reste un problème majeur. Cependant, des mesures sont mises en place pour résoudre ces difficultés, notamment par le biais de renégociations des échéances et de financements supplémentaires pour aider les entreprises à surmonter les crises. En matière d’investissement, les banques, en particulier les banques publiques, jouent un rôle de premier plan. Elles suivent les priorités économiques définies par le gouvernement, notamment dans le cadre de la loi sur l’investissement. Les banques sont ainsi prêtes à financer des projets stratégiques, tant dans le secteur privé que public, tout en veillant à la rentabilité et à la durabilité de ces projets.

Au 31 janvier 2023, le secteur bancaire algérien a injecté un total de 13 000 milliards de dinars dans l’économie, témoignant d’un engagement significatif à soutenir la croissance économique du pays. Parmi ces crédits, 9 000 milliards de dinars ont été destinés aux entreprises, démontrant l’importance accordée au secteur privé pour stimuler l’activité économique.

Parallèlement, la finance islamique connaît une montée en puissance notable. Les dépôts en finance islamique ont atteint 800 milliards de dinars, soulignant l’intérêt croissant des Algériens pour des solutions financières conformes aux principes islamiques. De plus, près de 500 milliards de dinars ont été injectés sous forme de financements dans l’économie, permettant de soutenir des projets respectant ces normes. Ces chiffres illustrent non seulement la modernisation du système bancaire algérien, mais aussi l’essor de la finance islamique comme un levier de développement économique.

Par Mourad A.

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