Mozambique: Le FMI approuve un financement de 60,6 millions $
L’institution financière multilatérale estime que la mise en œuvre du programme de réformes soutenu par la facilité élargie du crédit a été globalement « favorable », malgré des dérapages notables dans le domaine budgétaire.
Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé, dans un communiqué publié jeudi 6 juillet, que son conseil d’administration a approuvé un financement de 60,6 millions de dollars en faveur du Mozambique au titre de la facilité élargie de crédit (FEC).
L’institution a souligné que la mise en œuvre du programme de réformes soutenu par la FEC a été globalement « favorable », malgré des dérapages notables dans le domaine budgétaire liés à des résultats mitigés en matière de réduction de la masse salariale dans le secteur public et à une sous-performance en matière de mobilisation des recettes.
D’importants engagements du programme dans les domaines de la gouvernance fiscale et de la lutte contre la corruption ont été cependant remplis.
Le FMI a également fait remarquer que la croissance de l’économie mozambicaine devrait augmenter en 2023, grâce à la hausse de la production de gaz naturel liquéfié (GNL) et des bonnes performances attendues dans les secteurs de l’agriculture et des services, alors que l’inflation est revenue à un seul chiffre, grâce à une politique monétaire proactive et à des prix d’importation plus favorables pour les carburants et les denrées alimentaires.
« La reprise économique au Mozambique se renforce, soutenue par les projets de gaz naturel liquéfié et le rebond de plusieurs autres secteurs. Bien que les perspectives restent positives, des risques importants subsistent, principalement en raison de phénomènes climatiques défavorables et d’une situation sécuritaire fragile », a déclaré le directeur général adjoint et président par intérim du FMI, Bo Li, cité dans le communiqué.
Le Fonds a d’autre part souligné que des progrès supplémentaires sont nécessaires dans les domaines de la gouvernance, de la lutte contre la corruption, de l’administration des recettes, de la gestion de la dette et la transparence des entreprises publiques, recommandant notamment aux autorités de soumettre au Parlement la loi sur le fonds souverain, qui vise à mettre en place un cadre transparent, responsable et efficace pour la gestion des recettes provenant du GNL.