Ognon, ail, pomme de terre …L’Algérie se lance dans l’exportation
Une réflexion est engagée par le gouvernement pour l’élargissement de la liste des produits agricoles destinés à l’exportation. Une décision a été prise, dimanche dernier, par les ministres de l’Agriculture et du Commerce pour l’exportation des excédents de production enregistrés par certaines filières, à l’instar de la pomme de terre, oignon et ail.
« Aucun produit n’est manquant sur le marché national. Au contraire, nous avons des excédents en pomme de terre, oignons, ails et dattes, dont nous allons placer sur des marchés à l’international », a affirmé le Directeur général de la régulation et de l’organisation des marchés au ministère du Commerce, Sami Kolli.
Les agriculteurs et les opérateurs activant dans l’emballage sont appelés à consentir des efforts en matière de présentation des produits excédentaires pour les exporter, « ce que va nous rapporter des devises en plus pour le Trésor public », indique-t-il dans une déclaration à la radio nationale. À travers cette mesure, le gouvernement veut préserver les acquis des agriculteurs et d’éviter les scénarios de surproduction et de l’effondrement des prix. Par le passé, des filières avaient subi des préjudices suite à leurs performances ! Des produits ont été vendus à perte. Ceci a été comme étant un élément décourageant pour les producteurs ayant décidé tous simplement d’abandonné.
Donc, cette décision d’élargissement de la liste des produits agricoles destinés à l’export ne pourrait qu’être bénéfique pour les agriculteurs et surtout pour le Trésor public, dont des devises en plus seront engrangées.
Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations a déclaré que «des discussions ont eu lieu entre les deux ministères, notamment au sujet de l’exportation de l’oignon, de l’ail, de la pomme de terre, et de la tomate conditionnée, outre l’aliment de bétail qui enregistre un surplus de production ».
S’agissant des dattes, le même responsable a annoncé qu’une décision importante a été prise pour multiplier les dispositions tarifaires pour une meilleure valorisation de ce produit.
En effet, il est prévu l’introduction d’une position tarifaire spécifique pour « Deglet Nour », afin de valoriser ce produit algérien très prisé sur les marchés internationaux.
Le Directeur général de la régulation et de l’organisation des marchés au ministère du Commerce, Sami Kolli, a indiqué «qu’il faut qu’on pense à une position tarifaire spécifique à +Deglet Nour+, pour essayer de mieux valoriser notre produit, c’est un travail entamé par les ministres du Commerce et de l’Agriculture, et il sera pris en charge par la Direction Générale des Douanes DGD».
D’autre part, le même responsable a avancé que la nouvelle loi sur la concurrence était sur la table du gouvernement. Cette loi permettra notamment aux pouvoirs publics, dit-il, «d’intervenir sur les marges bénéficiaires et les prix en cas de catastrophes naturelles, de sécheresses et de tensions internationales ».
Il a également évoqué la promulgation prochaine d’un décret pour encadrer les arrêts techniques annuels des unités de production, en particulier les moulins et les laiteries, afin de s’assurer que la production de produits de large consommation ne soit pas affectée, notamment pendant les périodes de pointe de consommation.
Concernant la grande distribution, un moyen efficace et moderne pour la régulation des marchés, le responsable indique que beaucoup de nationaux vont investir dans ce créneau, dont des facilitations énormes sont accordées. Toutes les grandes villes seront dotées de ces espaces de grande distribution. Même la Safex prévoit dans son plan de développement la réalisation d’un centre commercial (un Mall).
Par Zahir R
