Ouverture de la 12e édition du Napec 2024 à Oran: La stratégie énergétique de l’Algérie exposée
Oran a abrité, à partir d’aujourd’hui et durant trois jours, une manifestation annuelle internationale de grande envergure dédiée aux énergies. Il s’agit de la 12e édition du Napec 2024 (Africa&MediterraneanEnergy&Hydrogen Exhibition and Conference).
De notre envoyé spécial : Hadi Réda
L’événement, qui est ouvert au CCO (Centre de conventions Mohammed Benahmed) est qualifié de «majeur». Le ministre de l’énergie et des mines, qui était accompagné de la ministre de l’environnement, et du ministre de la formation professionnelle, a lors de son discours inaugural, réaffirmé la politique de l’Algérie, pour le meilleur équilibre entre les énergies fossiles et renouvelables. Arkab a insisté lourdement sur la nécessité d’un équilibre entre les énergies fossiles et les énergies renouvelables pour une mixte énergétique adéquat afin de limiter l’empreinte carbone.
Pour Arkab, dans tous les maillons de la chaine énergie fossile et énergie verte, il faut une certaine convergence d’esprits et d’assurance politique, à travers de partenariats et de transferts de technologie. Celui –ci a fait savoir que des conventions, partenariats stratégiques, majeurs et la conclusion d’accords de coopération d’ampleur internationale, bilatérale et multilatérale seront signées avec des partenaires étrangers de renom, durant ces 3 jours de rencontre.
Cette conférence est également considérée comme une plateforme pour les investisseurs dans le domaine de l’énergie et de l’hydrogène vert et permettra de présenter les dernières technologies, produits et services actuellement développés au niveau international afin de nouer des relations qui mèneront à des partenariats réussis entre les différents acteurs. Pour Arkab à la lumière des transformations que connaît le monde dans ce secteur, l’Algérie cherche à s’adapter au contexte international et à répondre en même temps à la demande nationale croissante en énergie.
Dans ce contexte, l’Algérie envisage de mettre en œuvre d’importants investissements dans le secteur énergétique au cours de la période 2024-2028, notamment des projets visant à renforcer les capacités de production et à convertir les carburants. Dans cette perspective, l’Agence Nationale pour la Valorisation des Ressources en Carburants (ALNAFT) annoncera le premier appel d’offres «Algérie Bid Round 2024» dans le cadre de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, indique le ministre.
D’autre part, le développement de l’hydrogène figure parmi les objectifs premiers du gouvernement algérien, qui entend en faire un vecteur stratégique, dans le respect de ses engagements climatiques et de son programme de transition énergétique, a-t-il affirmé, convaincu, se dit-il, que notre pays dispose d’atouts importants qui le qualifient pour devenir un leader régional majeur dans ce domaine, notamment grâce à son potentiel dans le domaine de l’énergie solaire et à un vaste réseau de transport d’électricité et de gaz et à sa grande capacité d’unités.
Pour conclure, Arkab souligne que l’Algérie s’efforce de parvenir à un équilibre entre le développement de ses ressources naturelles et la préservation de l’environnement, en adoptant le concept d’innovation comme pilier de base pour parvenir à un avenir énergétique durable et en contribuant à s’engager dans la transition énergétique aux niveaux national et international, à travers le Programme National pour les Énergies Renouvelables qui a été lancé, avec une capacité totale de 15 000 MW d’énergie photovoltaïque d’ici 2035.
Pour le ministre, même s’il promeut le gaz naturel, assure que notre pays investira tout de même massivement durant les années à venir (2024/2028) dans l’hydrogène vert, à travers des projets reliant l’Algérie à l’Europe centrale jusqu’en Allemagne, pour approvisionner le vieux continent en gaz vert, avec à terme 4 Millions de tonnes/an.
Avant que Arkab n’esquisse les grands projets en énergies renouvelable, le Wali d’Oran, les PDG de Sonatrach et Sonelgaz, ont également pris la parole.
Le Wali d’Oran a souligné pour sa part que sa wilaya compte, pas moins de 16 entreprises qui opèrent dans ce segment avec comme objectif premier le développement de l’hydrogène vert, et que toutes les facilitations leurs ont été accordées. Pour le premier gestionnaire d’Oran, cette wilaya, le développement ne se fera pas au détriment de l’environnement.
L’hydrogène vert est au centre de la politique engagée par la Sonelgaz. Pour son PDG, le mixe énergétique verra sa concrétisation en partie par le « soft corridor » , quant au PDG de Sonatrach, celui-ci reprends les thèses d’Arkab, et précise que l’équilibre entre le « fossile » et le « durable », ne peut se faire qu’au nom d’une réflexion commune, des efforts à consentir et l’aptitude ainsi que l’attitude que nous adoptons pour le concrétiser. En dernier lieu, celui-ci affirme que les énergies renouvelables, sont l’objectif à long terme de la Sonatrach.