13/09/2024
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Ouverture de la ligne ferroviaire Alger -Tunis: Un dispositif douanier spécial mis en place

Le contrôleur général à la Direction générale des douanes, Abdenacer Khentout a annoncé, dimanche, le lancement du train transfrontalier vers la Tunisie cet été. Il a saisi cette occasion pour souligner qu’en collaboration avec divers acteurs des services de la police des frontières et de la Société Nationale des Transports Ferroviaires, tout a été fait au préalable afin d’assurer des conditions appropriées pour le transit des passagers à la gare internationale de Souk Ahras, agréée pour le traitement douanier du mouvement des passagers à destination de la Tunisie par voie ferroviaire.

Pour mémoire, le train reliant Alger et Tunis est à l’arrêt depuis les années 1990 en raison des circonstances traversées par l’Algérie, et une première tentative de relance du train en 2017 a échoué. A cette époque, en effet, la SNTF avait annoncé la programmation de la réouverture de cette ligne ferroviaire, avant d’annoncer son report « à une date ultérieure » pour des raisons techniques.

Comme raison technique a été avancée la vétusté du réseau ferroviaire tunisien. Les chemins de fer en Tunisie devant être complètement réhabilités pour que le projet puisse voir le jour. Leur état doit s’adapter aux exigences et spécificités techniques des nouveaux trains algériens. Ce qui apparemment a été résolu.

Face à l’engouement attendu de cette ligne, Khentout a souligné les capacités logistiques fournies par l’administration des douanes à travers toutes les frontières et stations maritimes et aériennes, pour assurer la surveillance et faire face à toute fraude ou tentative de contrebande qui pourrait survenir par ces postes frontaliers.

Pour cela, l’intervenant a, dans une déclaration à la radio nationale « chaîne I», mis en exergue, l’intensification du nombre d’agents présents au niveau de ces postes frontaliers, tout en leur fournissant les équipements logistiques nécessaires au contrôle, pour réduire le temps nécessaire au traitement douanier, tels que scanners.

Khentout a souligné que la Direction générale des douanes a pris un ensemble de mesures en prévision de la saison estivale pour faciliter les procédures appliquées aux voyageurs dans tous les services des douanes, et cela conformément aux directives du chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune, qui a insisté sur la nécessité d’accueillir les voyageurs dans de bonnes conditions. Aussi les douanes algériennes ont pris des mesures spécifiques.

A cela, a dit Khentout, les services des douanes ont élaboré un programme spécial pour programmer le passage des voyageurs à la frontière. Cela concerne également les voyageurs résidant à l’étranger, qu’ils soient algériens ou étrangers, ou ceux qui souhaitent passer leurs vacances d’été sur le territoire national, comme les Algériens qui souhaitent passer leurs vacances en dehors du territoire national. Mais c’est surtout les activités frauduleuses qui vont mériter le plus d’attention.

Celui-ci n’a pas manqué d’énumérer les violations commises par certains voyageurs, notamment l’importation de marchandises à caractère commercial ou à caractère professionnel, qui sont soumises à des procédures spéciales liées à l’importation et à l’exportation de marchandises à caractère commercial, principalement les médicaments classés comme hallucinogènes ou substances interdites en Algérie

Par ailleurs, ce responsable a mis en évidence que l’entrée de devises étrangères qui est soumise à une déclaration en douane écrite si le montant dépasse mille euros

Quant au dinar algérien, l’invité a indiqué qu’il existe un montant spécifique, (soit dix mille dinars), au-dessus duquel le voyageur n’a pas le droit de quitter le territoire national, soulignant qu’il existe des procédures douanières spécifiques concernant le dépôt des sommes en monnaie nationale auprès des autorités douanières.

Concernant les violations de change, Khentout a souligné la nécessité pour le voyageur de respecter les instructions de la Banque centrale concernant l’entrée et la sortie des devises étrangères, que ce soit vers ou depuis le territoire national, expliquant que « le voyageur doit déclarer tous les moyens de paiement à sa disposition, qu’il s’agisse de moyens de paiement électroniques ou d’autres moyens de paiement papier.

Et de préciser surtout que les autorités douanières se coordonnent avec les banques pour le contrôle ultérieur des déclarations des voyageurs et le dépôt des violations même en cas d’absence de ceux-ci, afin de connaître le montant réel qu’ils ont retiré, indiquant qu’il est possible lever les délits d’échange et de mouvement de capitaux vers et depuis l’étranger et préparer des rapports à ce sujet et suivre les voyageurs même après leur sortie du territoire national.

Par Réda Hadi 

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