24/01/2025
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Régulation du marché, plafonnement des prix …L’Etat veut mettre de l’ordre

La spéculation, le dysfonctionnement de la distribution, la hausse des prix des produits à large consommation, ont fait s’insurger le président de la République, qui lors du dernier conseil des ministres, a donné instructions pour rétablir la situation dans la normalité, de déterminer les responsabilités du relâchement constaté. Ce fléau longtemps constaté a encore pris de l’ampleur, obligeant le directeur de la coopération et des enquêtes spécifiques au ministère du Commerce, Kamel Boukheddache, à prendre des mesures en lien direct avec les orientations du président de la République.

Le président de la République a ordonné, rappelle-t-on, lors de la dernière réunion du Conseil des ministre, de procéder à une révision radicale de la règlementation régissant la commercialisation du produit national pour le citoyen, à travers l’élaboration d’une loi consacrant un système de plafonnement des prix, via des décrets, lorsqu’il s’agit de prix déraisonnables des produits de saison,. Il a également ordonné au Gouvernement et aux instances de contrôle, y compris les organes de sécurité, de «faire preuve d’une extrême vigilance, d’intensifier et de porter, au plus haut point, le contrôle, en plaçant les produits agro-alimentaires et les médicaments au cœur des priorités».

Le responsable du ministère du Commerce a indiqué, dans une déclaration à la radio, que son département met, en coopération avec le secteur de l’agriculture, en œuvre « toutes les mesures pour assurer l’approvisionnement du marché et le suivi de l’évolution des prix, dans le but de préserver le pouvoir d’achat qui reste l’une des priorités du Président de la République ».

Problème majeur s‘il en est, pour le citoyen lambda, cela reste un problème de régulation et surtout de contrôle. Pour Kamel Boukheddache, les ministères du Commerce et de l’Agriculture ont, selon lui, redoublé d’efforts en ajustant des leviers pour remédier à cette situation par un plafonnement des prix ou la limitation de la marge bénéficiaire, de certains produits agricoles de large consommation, tels que le café, les viandes (importées), les légumes secs et la pomme de terre.

Une action qui va s’étendre, systématiquement, assure-t-il, à d’autres produits à chaque fois qu’il est nécessaire pour mettre un terme à certaines pratiques, tout en s’attaquant aux origines de la flambée des prix, occasionnée soit par l’offre insuffisante, la forte demande, des pratiques commerciales illicites ou spéculatives provoquées par rétention des marchandises aux fins de créer la rareté et augmenter les prix.

Mais des économistes disent que cela restera insuffisant, si les contrôles ne sont pas fréquents, et que la situation perdurera tans qu’il y aura le commerce informel, la spéculation, avec en plus l’apparition d’un E-commerce informel échappant aux lois en vigueur.

Pour les contrôles, ce responsable estime que le travail des agents de contrôle semble être entravé par le manque d’une cartographie du marché national et l’échelle des besoins de la population. Selon lui, pour mettre un terme à ces, pratiques, il faudrait mieux identifier quelle est l’origine de ces flambées des prix. A cela on peut avoir plusieurs raisons, il y a bien sûr l’offre qui est insuffisante, ou bien c’est des pratiques commerciales illicites, c’est-à-dire la spéculation, c’est donc la rétention des marchandises, de certains commerçants indélicats qui pratiquent de la rétention de marchandises aux fins de spéculations, car quand on retient une marchandise, on crée la rareté, la pénurie, d’où l’augmentation des prix. Pour le citoyen, les contrôles ne sont pas assidus, et il y a aussi le manque de moyens. Phénomène des temps moderne, M Boukheddache a abordé le E-commerce. S’agissant de la régulation du commerce électronique (ou le e-commerce), ce responsable relève qu’il s’agit d’un commerce électronique informel, à travers lequel des particuliers proposent des produits sur les réseaux sociaux où le consommateur se fait arnaquer, sans connaitre qui est derrière.

En outre, ajoute-t-il, la loi 18/05 promulguée en 2018, qui régit cette activité souffre d’insuffisances. «Une commission multisectorielle, récemment installée, est chargée de réexaminer cette loi pour la mettre à niveau pour un meilleur renforcement de la protection du e-consommateur», indique-t-il, soulignant que ceux qui font cette activité doivent se conformer à la légalité encadrée par ladite loi soumise à une révision dans le sens de combler le vide juridique et protéger le e-consommateur au même titre que le consommateur classique.

Par Réda Hadi

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