17/09/2025
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Pétrole: L’Algérie dans le top 3 des réserves africaines en 2024

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Même si les réserves de pétrole ont légèrement baissé en Afrique cette année, l’Algérie reste un acteur majeur de l’or noir sur le continent. Elle se hisse fièrement à la troisième place du classement africain, d’après les dernières données de l’OPEP, rapportées par « Attaqa.net ».

Avec 12,2 milliards de barils de réserves prouvées, l’Algérie garde sa place stratégique, juste derrière la Libye et le Nigeria. Ce chiffre n’a pas bougé depuis 2006, ce qui montre un potentiel certain, mais aussi l’urgence de relancer l’exploration et d’investir massivement pour faire de nouvelles découvertes. Globalement, les réserves prouvées de pétrole en Afrique sont passées de 119,583 milliards de barils en 2023 à 119,363 milliards en 2024, soit une petite baisse de 220 millions de barils. Cette diminution est entièrement due au Nigeria, dont les réserves ont chuté à 37,28 milliards de barils, creusant l’écart avec la Libye. Cette dernière reste en tête avec 48,36 milliards de barils, un chiffre stable depuis 2013. Dans ce contexte, l’Algérie se distingue par sa constance, à la différence de plusieurs autres pays africains souvent touchés par l’instabilité politique, les problèmes financiers ou les difficultés d’exploration.

Même si les réserves restent plutôt stables dans la région, l’OPEP s’attend à une baisse significative de la capacité de production des membres africains de l’OPEP+ d’ici 2030, pour atteindre 4,2 millions de barils/jour. Cette prévision s’explique par l’insécurité, les retards technologiques et le manque de capitaux étrangers, notamment au Nigeria et en Libye. L’Algérie pourrait aussi être impactée si elle ne se redresse pas sur les plans technologique et stratégique. La stabilité de nos réserves ne doit pas nous faire oublier le besoin urgent de réinvestir massivement dans la recherche et le développement, en particulier dans les zones frontalières et les bassins du sud du pays, encore peu explorés. L’enjeu est double : renforcer nos capacités de production et garantir notre sécurité énergétique, à l’échelle nationale et régionale. Alors que beaucoup de pays africains voient leur potentiel pétrolier sous-exploité ou en déclin, l’Algérie a une chance unique de transformer cette stabilité en un véritable avantage stratégique. Il faut moderniser notre secteur et diversifier nos partenariats. Avec Sonatrach comme moteur et une demande énergétique mondiale toujours forte, notre pays peut s’affirmer durablement comme l’un des piliers énergétiques de l’Afrique.

Tandis que l’Afrique cherche un nouvel élan énergétique, l’Algérie peut capitaliser sur ses ressources pour renforcer son influence régionale. Reste à transformer cet atout en un véritable levier de croissance durable.

Par Mourad A.

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