Pétrole: Le Brent à 77,82 dollars
Les prix du pétrole se maintenaient mardi après les mesures prises par la Chine pour soutenir son secteur immobilier, mais restaient plafonnés par les craintes de récession mondiale qui pourraient affecter la demande, avant la publication d’un indicateur clef aux Etats-Unis sur l’inflation.
Dans la matinée, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre gagnait 0,17% à 77,82 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en août, prenait 0,23% à 73,17 dollars.
« Le pétrole est soutenu par les investisseurs qui évaluent les perspectives de la demande en Chine suite aux mesures prises par Pékin pour soutenir son secteur immobilier », commente un analyste. Le marché semble avoir été rassuré par l’annonce de la prolongation de mesures de soutien au secteur immobilier en Chine, qui croule sous les dettes.
Cependant, la reprise post-Covid de « la croissance économique du pays est loin d’être aussi rapide que le marché l’avait espéré », insistent les analystes d’Energi Danmark, laissant ainsi craindre pour la demande du premier pays importateur de brut au monde.
Et pour Tamas Varga, de PVM Energy, « l’anxiété est toujours palpable, car les craintes de récession pourraient entraîner une baisse de la demande de pétrole ».
Le marché attend en effet la publication d’un indicateur d’inflation crucial aux Etats-Unis mercredi.
Les économistes tablent sur un recul de l’inflation américaine en juin. « La réalisation de ces prévisions sera accueillie avec un grand soulagement », affirme M. Varga.
En effet, une baisse significative de l’inflation pourrait donner plus de latitude à la Réserve fédérale américaine (Fed) pour opter pour une pause dans son cycle de hausse des taux, de façon à alléger les pressions sur l’économie du pays.
Côté gaz naturel, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, évoluait sous la barre des 30 euros le mégawattheure (MWh), à 29,975 euros le MWh, après avoir baissé de plus de 9% la veille.
« Malgré les inquiétudes récentes concernant l’augmentation de la demande en Asie, qui pourrait affecter les livraisons de GNL (gaz naturel liquéfié, ndlr) à l’Europe, le marché européen reste bien approvisionné », expliquent les analystes d’Energi Danmark.
Le marché « reste optimiste sur le fait que les stocks européens seront bien remplis avant l’hiver prochain », poursuivent-ils.
En parallèle, la compagnie pétrolière norvégienne DNO a annoncé lundi avoir découvert du gaz naturel dans les eaux norvégiennes de la mer du Nord, susceptible selon elle d’être la plus importante découverte dans le pays depuis dix ans.
Dans le sillage de la guerre en Ukraine, la Norvège est devenue le principal fournisseur de gaz naturel du continent européen.
Par Slimane T/Agence