Poulet: Les prix en baisse de 9%, mais toujours élevés
Durant le quatrième trimestre 2023, les prix du poulet au détail se sont maintenus à des niveaux élevés, enregistrant une légère tendance à la baisse des prix pour le poulet « vidé », un léger recul de l’ordre de 9 % durant le mois de décembre par rapport au mois de novembre.
Selon la dernière Note de conjoncture des produits et intrants avicole, les prix du poulet varient selon les régions et n’ont pas baissés sous la barre des 480 DA le kg vidé durant ce trimestre. Une situation qui dure depuis plusieurs mois.
La tendance haussière enregistrée au niveau des prix du poulet au détail est due principalement à une perturbation au niveau de l’offre insuffisant et à la désorganisation que connait le circuit de la distribution / commercialisation, ou un grand nombre d’intervenants profitant de la conjoncture se greffent et multiplient les marges aux différents stades.
Il faudra signaler aussi que la cherté des intrants alimentaires (aliments avicoles) et intrants biologiques (poussins) ont poussés de nombreux éleveurs, notamment les petits éleveurs qui ont subies des pertes financières durant le premier semestre 2023 à cause des maladies ont abandonné l’activité de l’élevage, créant ainsi une tension sur les viandes blanches très prisés par les consommateurs à défaut des viandes rouges locales qui restent encore trop chère.
Selon la comparaison trimestrielle (4. T. 2023 / 3. T. 2023, « Nous relevons des tendances à la hausse des prix du poulet de chair aux différents stades, de la production jusqu’au prix de détail. Ainsi on a enregistré une augmentation de l’ordre de 12 % au niveau de la production et 6 % pour le détail», lit-on dans la Note. Idem, pour l’œuf de consommation, ou les prix ont enregistré un accroissement important, une hausse respectivement de 18 % et 10 % aux stadew de la production et du détail.
Selon la comparaison annuelle (4. T. 2023 / 4. T. 2022 ), le même constat est observé en comparaison annuelle, un accroissement des prix plus accentué et important aux divers stades. Ainsi, l’étude a relevé une hausse de 58 % au niveau de la production, 49 % au niveau de l’abattage et 43% pour le détail. Idem pour les œufs de consommation, «nous relevons des tendances à la hausse des prix, respectivement 28% au niveau de la production et 13 % au niveau du détail».
Concernant les prix des œufs de consommation, ces derniers ont enregistrés une stabilité durant ce quatrième trimestre, des prix qui se maintiennent encore à des niveaux élevés. Les prix du plateau d’œuf varient entre 630 et 650 DA, durant le mois de novembre il a atteint la barre des 700 DA dans certaines wilayas du pays. Un léger recul des prix a été enregistré durant le mois de décembre , une baisse relative de 15 % à 20 %. Le maintien de la hausse des prix s’explique par une baisse de la disponibilité de la poulette démarrée au niveau des élevages, et les réformes des pondeuses effectuées durant le mois de décembre ce qui a influé directement sur la production des œufs de consommation provoquant une perturbation entre l’offre et la demande, qui s’est répercuté sur les prix (la loi de l’offre et la demande).
Concernant les prix à la production du poulet de chair (sortie poulailler), durant ce 4 T, une légère tendance à la hausse a été enregistré. Il a été relevé un accroissement de 3 % entre les mois d’octobre et décembre 2023.
Même situation a enregistré sur les prix sortie « abattoirs / tueries ». «On a relevé de légères tendances à la hausse des prix sortie abattoir / tuerie durant ce trimestre, un accroissement de l’ordre de 1 % enregistrée entre les mois de décembre et octobre pour les poulets « vidé » dans différentes wilayas du pays», indique la Note de Conjoncture.
Vers une baisse des prix des œufs
S’agissant des intrants, les prix du maïs et tourteaux de soja se maintiennent à des niveaux stables. Les décisions des pouvoirs public d’exonéré temporairement ces produits des taxes et de permettre à l’ONAB d’importer du maïs et autres oléagineux afin de faire baisser les prix et de réguler la distribution de ces matières aux UAB privés, aux coopératives et éleveurs conventionnés a eu un effet positif sur les prix des aliments finis. «On a enregistré une légère baisse des prix de 10 à 15 % sur le marché national. Les prix du maïs varient entre 44 000 DA et 46 000. DA la tonne», indique la Note.
Quant aux prix du poussin d’1 jour « chair », ils se sont maintenus à des niveaux élevés, des prix qui varient en moyenne entre 200 et 220 DA l’unité. Des prix qui sont loin de la réalité mais ils obéissent à la loi du marché (la loi de l’offre et la demande). Une situation qui n’explique pas réellement cette hausse injustifiée, alors que les prix des poussins ne doivent pas dépasser les 150 DA l’unité.
C’est l’une des causes qui a poussé un grand nombre de petits éleveurs a abandonner l’activité de l’élevage momentanément, explique la même source. Il y’a lieu de signaler qu’un nombre important de poussins repro – ponte, dépassant les 390 000 sujets ont été importé durant le premier semestre 2023. Ces poussins mis en élevage, sont actuellement en phase de production des œufs à couver « ponte » et poulettes démarrées. Avec les nouvelles dispositions qui sont inscrit dans la loi de finance 2024 comme la suppression de la TVA, les mises en place des bandes de pondeuses durant le premier trimestre 2024, la production d’œufs de consommation sera importante et les prix enregistreront des baisses sensibles sur les marchés au début du deuxième trimestre 2024.
Synthèse Slimane T