Presse, allocation chômage, agriculture, BRICS: Les déclarations du Président Tebboune
Lors de sa rencontre périodique avec les médias, le Président Tebboune a éclairci certains sujets et y a apporté sa solution. Qu’il s’agisse des activités de la presse, de l’agriculture, du chômage ou des BRICS, avec son franc parlé et son pragmatisme habituel, le chef de l’Etat a mis les points et lève le voile sur ces sujets.
Au sujet de la presse, le Président a sans ambages a affirmé que des chaînes de télévisions n’assurent pas leurs salariés à la sécurité sociale, et quand on fait respecter la loi, ils se cachent derrière la liberté d’expression.
Mais ceci, ne l’a pas empêché de souligner être favorable à une presse critique qui profite au pays, pas la presse de l’insulte et de la calomnie. «Je suis prêt à entendre vos préoccupations et à prendre des décisions sérieuses », a indiqué le chef de l’État.
Selon le Chef de l’Etat, la presse dans notre pays est celle qui crée l’opinion publique, pas celle qui suscite la polémique, et d’indiquer « avoir essayé de briser la glace entre les chaînes publiques et privées ».
Revenant sur l’allocation chômage , le Président Tebboune a estimé qu’un jeune citoyen n’a pas a demander de l’argent , mais c’est à l’Etat de mettre en place des institutions qui créent des emplois,
Parlant de notre jeunesse, le Chef de l’Etat a dit « Nous avons enregistré 11 millions d’élèves lors de leur entrée à l’école, soit plus que la population de plusieurs pays. Nous avons amélioré le niveau pédagogique avec des tableaux numériques »
Depuis la mise en place de l’allocation chômage, 20 000 jeunes ont renoncé à l’allocation après avoir obtenu un emploi permanent, a indiqué le président Tebboune.
Par ailleurs, le Chef de l’Etat a mis en avant le potentiel de l’Algérie en matière d’exportation, affirmant que les pouvoirs publics s’étaient fixés pour objectif d’atteindre « 13 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures ». Actuellement nous exportons du fer et du ciment vers l’Europe et l’Amérique, a-t-il dit
Pour le chef de l’Etat, le développement du pays est le premier et dernier objectif. A ce sujet, Tebboune s’est exprimé de nouveau sur l’adhésion de l’Algérie au groupe Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). Et a affirmé que cette adhésion « nous aidera en matière de développement plus que toute l’aide apportée à ce jour par les instances financières internationales ».
Il a ajouté que la banque des Brics financera des projets en Algérie et est dotée d’un capital énorme de 100 milliards de dollars, tout en mettant en exergue « la force du soutien politique qu’implique l’adhésion de l’Algérie à ce groupe ».
Mais une économie ne peut entre saine sans transparence. Assi la lutte contre la corruption se poursuit avec l’aide des pays européens, a souligné le chef de l’État qui a précisé que nous avons récupéré 22 milliards de dollars de fonds détournés.
Abordant l’agriculture, le premier Magistrat du pays a spécifié que le Sud recèle d’immenses potentialités mais que malheureusement les régions du sud « ne sont exploitées dans l’agriculture qu’à hauteur de 40%, loin des normes scientifiques ». Et de préciser que « près de 9 millions d’hectares sont prêts à être exploités entre Adrar et In Salah ».
Mettant en avant le grand potentiel dont jouit l’Algérie dans diverses filières agricoles et dans l’élevage, il a rappelé que la valeur de la production agricole nationale en 2022 était d’environ 35 milliards de dollars, ce qui reflète, a-t-il dit, « les progrès que connaît aujourd’hui notre agriculture ».
Par contre, ii a fustigé la poursuite de l’importation d’un certain nombre de produits agricoles pouvant être produits localement, comme le maïs, soulignant l’importance de soutenir la recherche scientifique dans le secteur agricole. « L’agriculture est une science et non pas une tradition »a-t-il relevé
Concernant le « décollage » que connaît l’agriculture algérienne, le président de la République a évoqué les projets de partenariat lancés récemment avec des partenaires étrangers et des pays ayant de l’expérience pour réaliser de grandes fermes céréalières et des exploitations comptant entre 10.000 et 15.000 bovins. Il a rappelé, dans ce cadre, le soutien accordé par l’Etat aux investisseurs agricoles notamment en matière de production de l’huile et du sucre, au moyen de crédits bancaires allant jusqu’à 90 % de la valeur du projet, annonçant l’entrée en production à la fin du mois de mai en cours de la première usine de production locale de l’huile dans toutes ses phases.
« C’est un secteur producteur et générateur de richesse », a fait remarquer le président Tebboune qui a souligné que « l’agriculture doit être une affaire des agriculteurs » et non pas de la tutelle uniquement. « Il ne faut pas décider de tout au ministère. La production est déterminée par les agriculteurs appelés à élaborer des programmes avec l’Etat, en y impliquant des superviseurs du ministère », a-t-il dit, mettant en avant le rôle de l’Union des paysans dans le développement du secteur.
Par Réda Hadi