Production pétrolière algérienne: Cap sur un million de barils/jour à l’horizon 2026
L’Algérie s’est engagée dans une stratégie progressive d’augmentation de sa production pétrolière, en coordination avec l’alliance OPEP+. Selon la plateforme spécialisée « Attaqa.net », le pays produit actuellement 959 000 barils par jour et s’est fixé pour objectif ambitieux de franchir le seuil symbolique du million de barils quotidiens d’ici juillet 2026. Cette démarche, inscrite dans un cadre de coopération internationale, vise à consolider la place de l’Algérie sur le marché mondial tout en répondant à une demande énergétique en constante croissance.

Le pétrole occupe une place déterminante dans l’économie nationale, dont les recettes d’exportation et l’équilibre budgétaire reposent largement sur les hydrocarbures. Si la production actuelle atteint 959 000 barils par jour, elle avait déjà dépassé le million en mars 2023, atteignant 1,013 million de barils par jour. Ce rappel illustre l’importance stratégique du secteur pour la stabilité économique du pays. Pour renouer avec ce niveau, l’Algérie a adopté un plan d’augmentation graduelle, prévoyant des hausses mensuelles de 4 000 barils par jour à partir d’octobre 2025, afin d’atteindre 1,003 million de barils en juillet 2026. Elle fait partie d’un groupe restreint de huit pays de l’OPEP+ autorisés à accroître leur production, se distinguant ainsi d’autres producteurs majeurs comme l’Arabie saoudite, l’Irak ou la Russie, soumis à des contraintes différentes.
Depuis mai 2023, l’OPEP+ applique une réduction volontaire de 1,65 million de barils par jour, partiellement allégée à partir d’octobre 2025. Dans ce cadre, l’Algérie bénéficie d’une marge de progression limitée, avec seulement 4 000 barils quotidiens supplémentaires, un chiffre modeste comparé aux augmentations accordées à d’autres pays. De plus, l’expérience démontre que les hausses effectives de production s’avèrent souvent inférieures aux annonces, les volumes réels n’atteignant parfois qu’une partie des objectifs fixés.
Les perspectives mondiales offrent toutefois des signaux encourageants. Selon les prévisions de l’OPEP publiées en août 2025, la demande mondiale de pétrole devrait s’élever à 106,52 millions de barils par jour en 2026, en hausse de 1,38 million par rapport à l’année précédente. Cette croissance sera principalement portée par les pays hors OCDE, qui devraient contribuer à hauteur de 1,23 million de barils par jour, tandis que la demande dans les pays de l’OCDE progressera plus modestement. Cette tendance pourrait représenter une opportunité significative pour l’Algérie, même si le marché demeure marqué par des incertitudes liées à un possible ralentissement économique et aux tensions géopolitiques susceptibles d’influencer prix et volumes échangés.
Si ces conditions restent stables, l’Algérie a de réelles chances d’atteindre son objectif du million de barils par jour en juillet 2026. Néanmoins, la réalisation de cette ambition dépendra de plusieurs paramètres essentiels : le respect des quotas fixés par l’OPEP+, le dynamisme de la demande mondiale et l’évolution de la conjoncture internationale. Cette trajectoire soulève par ailleurs un débat parmi les experts : l’Algérie doit-elle se contenter de cette progression limitée ou investir davantage pour renforcer durablement ses capacités de production et d’exportation ?
L’objectif du million de barils conserve ainsi une portée à la fois symbolique et stratégique. L’Algérie a le potentiel de retrouver son influence sur le marché pétrolier mondial, mais son parcours reste fragile. Entre contraintes imposées par l’OPEP+, volatilité des marchés et nécessité d’investir massivement dans son secteur énergétique, le pays joue une partie décisive pour l’avenir de son économie.
Par M. A.