Projet de loi de finances 2025: Un nouveau souffle pour l’économie algérienne
Les mesures contenues dans le projet de Loi de Finances pour l’année 2025 joueront un rôle déterminant dans l’accélération de l’économie nationale et dans la levée des obstacles qui entravent le développement de divers secteurs ministériels. Comme l’a souligné Houari Tigharsi, expert en économie, ce projet de loi, enrichi de 91 amendements sur les 111 propositions examinées par la Commission des finances et du budget, et doté d’un budget global de 126 milliards de dollars, représente un tournant stratégique pour l’Algérie.
Invité sur la « Chaîne I » de la radio nationale, Houari Tigharsi a précisé que ce projet de loi introduit des mesures destinées à dynamiser l’initiative économique privée, encourager l’implantation d’activités économiques et favoriser les investissements dans le pays. Ces actions s’inscrivent dans une approche globale visant à concilier croissance économique et objectifs sociaux.
L’une des mesures phares du projet concerne la réduction de 10 % sur le prix de l’immobilier pour les bénéficiaires de logements sociaux, sous condition de paiement d’une première tranche de 38 %. Par ailleurs, une nouvelle répartition des recettes fiscales sur l’habitat a été instaurée, avec un partage équitable de 50 % entre les municipalités et les wilayas, afin de soutenir le développement local et de résoudre les problèmes fonciers qui entravent l’expansion des projets d’infrastructure.
Tigharsi a également insisté sur l’importance de mettre en œuvre une feuille de route claire pour le développement de l’industrie de transformation, ainsi que pour l’exploitation optimale des terres agricoles. À ce sujet, il a souligné que le gouvernement devrait concentrer ses efforts sur la levée des obstacles fonciers et sur l’activation des investissements publics pour garantir un taux de croissance plus élevé. Les prévisions pour 2025 tablent sur une croissance de 4,4 % dans le secteur agricole, tandis que le secteur des hydrocarbures devrait enregistrer une croissance modeste de 2,4 %.
Le projet de loi prévoit également des mesures pour renforcer la position de la monnaie nationale et diversifier les sources d’investissement, notamment grâce à l’introduction des sukuks (obligations souveraines), qui permettront aux investisseurs d’acheter des actions tout en bénéficiant d’exonérations fiscales pendant cinq ans.
Enfin, Tigharsi a souligné l’importance de développer une vision stratégique pour la création de richesse et le soutien à la création d’entreprises. Selon lui, la masse salariale, qui représente 5800 milliards de dinars du budget national, pourrait devenir un fardeau pour les finances publiques si des mesures structurelles ne sont pas rapidement mises en place.
Par M. A.