Projet d’extension du port de Djen-Djen: Augmenter sa capacité à 26 millions de tonnes de marchandises
Le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base, Lakhdar Rakhroukh, a révélé, samedi à Alger, un projet d’extension du port de Djen-Djen (Jijel) afin d’augmenter sa capacité à 26 millions de tonnes de marchandises générales et 5 millions de conteneurs équivalents.
Dans son allocution lors de l’ouverture d’une journée d’étude placée sous le thème : «L’envasement des ports : enjeux et défis», le ministre a rappelé que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a donné des instructions pour établir un programme d’extension des ports, incluant l’extension du port d’Annaba et sa connexion à la ligne ferroviaire minière en cours de réalisation pour le transport et le traitement du phosphate intégré, partant de la gare de Bab El-Hedba à Tébessa jusqu’à Annaba, où les travaux avancent à un rythme rapide.
Selon le programme établi, précise le ministre, il existe un projet d’extension du port de Jijel pour augmenter sa capacité à 26 millions de tonnes de marchandises générales et 5 millions de conteneurs équivalents, en plus de la construction de nouveaux quais avec une profondeur de 20 mètres pour accueillir les navires de grande taille.
En effet, le projet d’extension du port de Jijel vise à en faire un centre régional principal pour le transbordement et la transformation dans la région, afin de faciliter les échanges commerciaux à l’échelle nationale et africaine, et de le positionner comme un port en eau profonde.
Le ministre a rappelé également que le port de Jijel est relié au réseau ferroviaire via la ligne Ramdane Djamel à Annaba- Constantine, ainsi qu’à l’autoroute Est-Ouest, par le projet du raccordement de l’autoroute Jijel – El Eulma, sur une distance de 110 km, qui est en cours de réalisation.
Le ministre des Travaux publics a indiqué que 11 ports sur les 37 ports et refuges de pêche situés le long du littoral subissent régulièrement le phénomène d’envasement, parmi lesquels le port de Marsa Ben M’hidi à Tlemcen, Cap Djinet à Boumerdès, Sidi Lakhdar à Mostaganem, Beni Haoua à Khemisti à Tipaza, Azefoun à Tizi Ouzou, le port de Sidi Fredj à Alger. Ce phénomène affecte également le port des hydrocarbures de Skikda, ainsi que les ports de Ghazaouet à Ténès et le port de plaisance de Sidi Fredj.
Le ministre a ajouté que les infrastructures portuaires jouent un rôle clé dans l’économie nationale, et que son secteur a mis en place une stratégie de développement et d’entretien des installations portuaires.
Celle-ci a donné naissance à un programme de travail à moyen terme pour prendre en charge de manière optimale l’opération de dragage des ports, s’appuyant sur trois axes principaux.
Il s’agit, dira le ministre, d’abord, le renouvellement et le renforcement des équipements de dragage grâce à un programme d’investissement pour leur acquisition ; ensuite, la valorisation des compétences nationales à travers la mise en place d’un programme de formation pour améliorer leur performance dans le domaine du dragage des ports ; et enfin, l’adoption d’une approche environnementale responsable pour contribuer à la préservation de l’environnement marin.
Rakhroukh a indiqué que l’opération de dragage des sables constitue un grand défi pour permettre l’accès des navires aux ports et garantir la sécurité de la navigation maritime. À cet égard, le secteur a réalisé pas moins de 34 opérations de dragage des sables et de travaux de protection contre l’envasement dans 25 ports, avec un volume excédant les 6 millions de mètres cubes.
Le ministre a ajouté que de nombreux ports ont été soumis à des travaux de protection contre l’envasement dans le cadre des mesures prises pour faire face à ce phénomène, parmi lesquels Cap Djinet à Boumerdès, Tigzirt à Tizi Ouzou et Boudis à Jijel.
Le ministre a souligné que cette rencontre constitue une occasion pour étudier le problème de l’envasement dans nos ports, en présentant les mesures à prendre pour faire face à ce phénomène naturel, et en abordant les techniques scientifiques et les innovations dans le domaine du dragage des sables et des boues qui s’accumulent au fond des ports en raison des courants marins et des facteurs naturels. Il a également appelé les bureaux d’études à prendre en compte ce problème dans tous leurs projets de conception, y compris pour les ports en exploitation. Il a précisé que le chiffre d’affaires du secteur de la pêche maritime est inférieur aux coûts du dragage des sables, car un important amoncellement de sable se produit chaque année.
Par Sirine R