20/05/2024
ACTUALITEAGRICULTURE/PÊCHE

Projet qatari «Baladna»: Les précisions du ministre de l’Agriculture

La sécurité alimentaire est devenue aussi bien une nécessité qu’une priorité pour l’Algérie. Et ce sens, des mesures ont été prises par les pouvoirs pour promouvoir et faciliter les investissements en la matière. Un couloir vert sera consacré aux personnes ou fonds d’investissements intéressés par l’investissement agricole dans les wilayas du Sud, notamment dans les filières agricoles, en leur accordant des facilitations pour bénéficier du foncier, d’autorisations de forage de puits et de raccordement au réseau électrique, entre autres. En cela les Qataris veulent jouer le premier rôle.

La coopération Algéro-Qatarie s’intensifie. Après la santé, l’énergie, ce sont donc, les échanges dans l’agriculture qui suscitent l’intérêt des deux pays, afin d’être à la hauteur des ambitions réciproques, et particulièrement dans les domaines de l’élevage, et des cultures stratégiques.

A ce sujet, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Youssef Cherfa, a révélé de nouvelles données concernant le projet de la société qatarie, « Baladna » pour la production du lait et des viandes rouges en Algérie. Un secteur ou l’Algérie prêche par une faible production, et une forte consommation.   Le projet Qatari de « Baladna » est une ferme d’élevage de 20.000 vaches laitières, sachant que l’Algérie a besoin de 400.000 vaches laitière à l’horizon 2025.

Ce Projet était initialement prévu dans la localité de Bougtob, au nord de la wilaya d’El Bayadh, sauf que le ministre de l’agriculture et du Développement rural, a dans ses réponses aux membres de l’Assemblée nationale populaire, affirmé que l’étude de toutes les zones agricoles disponibles pour accueillir de manière optimale le projet est toujours en cours.

En somme, l’Etat n’a pas encore tranché sur la wilaya devant abriter ce projet. Selon, le ministre « le secteur de l’agriculture a proposé à la société qatarie un portefeuille immobilier comprenant plusieurs assiettes destinées à l’investissement agricole à travers des concessions au niveau de plusieurs wilayas, notamment Djelfa, Timimoun et Adrar ».

Le ministre a souligné que « les services agricoles veillent à ce qu’une étude de toutes les zones agricoles disponibles soit réalisée pour répondre au mieux à la demande de la partie qatarienne, notamment en ce qui concerne les vastes zones destinées à des projets à caractère stratégique ».

Le ministre a rappelé que « la société qatarie avait précédemment exprimé sa volonté d’investir dans le domaine agricole, notamment dans le secteur du lait et de l’élevage de vaches laitières, et qu’en conséquence, un accord a été conclu entre les parties algérienne et qatarie pour mettre en œuvre des projets d’investissement au profit du l’entreprise « Baladna » en Algérie dans le domaine de la production laitière. En effet, cette société a annoncé précédemment son intention d’investir dans une usine de production laitière d’une capacité de 336 millions de litres par an

Le ministre de l’Agriculture, lors d’une sortie de terrain  a qualifié la filière lait de « la plus complexe » du secteur agricole, et a également évoqué la consommation annuelle de lait par habitant qui dépasse la moyenne mondiale fixée par l’Organisation mondiale de la santé (OM) qui est de 70 litres par habitant par an.

Selon des sources de ce ministère, les statistiques des capacités de production de lait, font état d’un besoin de 1,78 million de vaches laitières qui permettra la production de 3 milliards et 500 milles litres de lait par an, sans compter la production de lait de chèvres et celui produit par la filière cameline.

La production locale de lait donne une moyenne de consommation annuelle de 70 et 75 litres par habitant.  En additionnant la production nationale (attendue) et la poudre de lait importée, la consommation annuelle par habitant passera à 130 litres, alors que l’OMS préconise une consommation annuelle de 60 à 7 litres de lait par habitant. Répondre aux besoins alimentaires et s’assurer d’une confortable sécurité en la matière, est l’objectif fixé par le Président de la république

Le secteur de l’agriculture sera, tout au long de l’année en cours, un grand chantier ouvert. Le ministre du secteur évoque un plan d’action qui prend en compte les différentes problématiques de l’heure. Au cœur de ce plan, la sécurité alimentaire du pays qui va se renforcer, grâce aux mesures incitatives prises par les pouvoirs publics, et l’ouverture à l’investissement.

Le développement du secteur passant par une plus grande maîtrise du dossier du foncier, le ministre de l’Agriculture a affirmé que son département ministériel s’attelle à garantir une exploitation optimale du foncier agricole et des investissements structurants, notamment dans le Sud, avec la récupération des terres non exploitées.

Par Réda Hadi

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