Promotion du tourisme saharien: La nouvelle stratégie dévoilée
L’Algérie mise sur le développement du tourisme saharien pour diversifier son économie et renforcer son attractivité internationale. Pour mieux valoriser ce secteur prometteur, le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Mokhtar Didouche, a affirmé, à El-Oued, que l’Algérie nouvelle manifeste une véritable volonté de mettre en place une politique ambitieuse pour relancer le tourisme, mettant en avant les principaux axes de la stratégie de développement du tourisme saharien.
En effet, l’apport du tourisme saharien revêt de plus en plus d’importance, et ne cela «l’Algérie dispose de potentiels naturels, notamment une biodiversité géologique et écologique, qui lui permettent de se mettre au diapason des pays développés dans le domaine touristique» dixit le ministre de tutelle.
Lors du coup d’envoi officiel de la 6e édition du Festival international du tourisme saharien (FITS) placé sous le slogan« mille et une étoile », Didouche a présenté les axes principaux de la stratégie de développement du tourisme saharien. Cette stratégie inclut l’amélioration des infrastructures d’hébergement, l’élévation de la qualité des services, la diversification des offres touristiques, la valorisation de la culture locale tout en préservant le patrimoine et la biodiversité, ainsi que la formation et l’intégration de la main-d’œuvre locale.
Didouche a, dans ce contexte, affirmé que « son secteur veille actuellement, en collaboration avec les secteurs concernés, au renforcement des dessertes avec les différentes capitales européennes à destination d’Algérie, outre l’augmentation du nombre des structures d’hébergement ».
L’objectif fixé n’est pas insurmontable, pour peu que la volonté existe. En effet, les pouvoirs publics ne cessent de clamer que l’Etat entreprend d’intenses démarches pour booster le secteur du tourisme en Algérie, en tant que levier important de développement local et national.
Certes, si l’Etat affirme ses convictions de développer ce secteur, celui-ci reste un tant soit peu tributaire des efforts déployés par les principaux acteurs concernésafin que ceux-ci puissent s’articuler sur la promotion de la destination touristique, pour la recherche d’un modèle touristique mondial à la faveur d’une médiatisation et vulgarisation des offres touristiques disponibles en Algérie.
Pourtant un accent particulier est également mis sur la coopération internationale et les partenariats avec des acteurs professionnels étrangers pour dynamiser le secteur.
D’ailleurs, pour cela des progrès ont été réalisés avec notamment l’instauration du visa à l’arrivée et l’ouverture d’une liaison directe entre Paris et Djanet, facilitant ainsi l’accès au cœur du Sahara algérien. A une autre occasion Didouche a précisé que ses services travaillent actuellement avec différents secteurs pour mettre en place un visa électronique (e-Visa) et augmenter le nombre de vols en provenance des capitales européennes, en plus d’accroître le nombre d’établissements d’hébergement touristique, pour améliorer l’accueil des touristes internationaux souhaitant visiter le désert algérien. Le tourisme saharien a pris son envol, et les premières retombées sont positives.
En 2024, le Sahara algérien a enregistré une affluence notable avec plus de 16 000 touristes étrangers. Cette augmentation significative résulte notamment des initiatives gouvernementales visant à simplifier l’accès à cette région emblématique. L’introduction du visa délivré à l’arrivée, spécifiquement pour les visiteurs du Sud algérien, a joué un rôle déterminant en facilitant les formalités d’entrée et en stimulant l’intérêt international pour le Sahara. Parallèlement, le lancement par Air Algérie d’une liaison aérienne hebdomadaire entre Paris et Djanet a considérablement amélioré la connectivité, rendant le Sahara plus accessible aux voyageurs européens.
Cette combinaison de mesures a non seulement dynamisé le secteur touristique local, mais a également contribué à la création d’opportunités économiques pour les communautés sahariennes, renforçant ainsi le développement durable de la région.
Par Réda Hadi