24/01/2025
ACTUALITENATIONAL

Réalisation des mégaprojets miniers: L’Etat veut passer à la vitesse supérieure

Les grands projets structurants, tels que la mine de fer de Gara Djebilet, la mine de zinc et de plomb d’Oued Amizour, et la mine de phosphate à Bled El Hadba, sont d’une importance essentielle dans la relance économique engagée par les pouvoir publics, que le Président Tebboune a relevé lors de la réunion du Conseil des ministres qu’il a présidée, dimanche. En effet, le Chef de l’Etat, n’a pas manqué de souligner la nécessité d’exécuter ces projets miniers structurants «à la vitesse maximale», jusqu’à leur entrée en service, en respectant tout ce qui a été décidé au préalable, compte tenu de leur poids et de leur impact positif majeur sur l’économie nationale.

Evidement si l’importance de ces projets a été mis en relief, il n’en demeure pas moins qu’ils ne doivent pas l’être au dépend des questions environnementales. A cet égard, Tebboune a également ordonné de choisir les sites appropriés pour les unités d’épuration et de traitement, tout en les rapprochant des points d’eau, des sources d’énergie et des voies ferrés. Pour des observateurs, les propos et les instructions du Président ne sont pas dénués d’à-propos, au vu de retards enregistrés dans l’exécution ou la réception de ces projets.

Et de préciser que cet état de fait est retenu à l’actif des conditions climatiques, durant lesquelles les différents chantiers marquent une pause jusqu’au mois de septembre. En effet, hormis les projets relevant du secteur de l’Education nationale, les autres secteurs dont entre autres, le secteur de l’habitat et les travaux publics, c’est le calme plat sur les chantiers.

Des économistes pour leur part avancent, qu’en ce qui concerne les projets miniers, les retards qui peuvent entre enregistrés, auront un impact significatif au regard des prévisions. Et ceci, est que tous ces projets avant leurs aboutissements ont demandé des études préliminaires, des forages, des analyses et des études plus approfondies qui ont donc demandé beaucoup de temps, avant leurs confirmations.

En amont, le secteur des Mines, sous exploité durant plusieurs décennies, s’inscrit désormais au cœur de la stratégie de diversification de l’économie nationale, grâce, notamment, à la révision de son cadre législatif et au lancement de méga projets structurants.

Il faut savoir qu’avec un potentiel de plus de 1.000 ressources minérales souterraines, notamment le fer, le phosphate, le zinc, l’or et le manganèse, le secteur minier en Algérie recèle en effet, des potentialités énormes. Cette situation de sous exploitation des ressources minières a conduit les hautes autorités du pays, sous les orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à adopter un plan d’action (2020-2024) visant à redynamiser le secteur et lui permettre une meilleure contribution dans la croissance de l’économie nationale et la création d’emplois, notamment dans les zones désormais désenclavées. Cela expliquent des spécialistes, la nécessite de réaliser ces projets, conforment aux projections.

L’entrée en service de ces sites miniers aura des retombées sur l’industrie nationale à travers notamment la transformation des matières premières extraites. S’agissant de la mine de fer de Gara Djebilet (Tindouf), les travaux ont été déjà entamés par la mise en exploitation du gisement en juillet 2022 suivis par le lancement du projet d’usine de traitement primaire du minerai de fer, en décembre 2023. Cette mine est l’une des plus grandes au monde en termes de réserves avec près de 3,5 milliards de tonnes de minerai de fer et une capacité de production de 2 à 3 millions de tonnes/an dans une première étape (2022-2025). Parallèlement, un projet d’une nouvelle ligne ferroviaire reliant Bechar-Tindouf-Gara Djebilet sur une distance de 950 km avait été aussi lancé et dont les travaux connaissent une cadence de réalisation satisfaisante selon les services du ministère des Travaux publics et des infrastructures de base, sachant qu’un comité conjoint multisectoriel a été créé en juillet dernier pour superviser le suivi et la mise en œuvre de ce projet qui devra permettre la création de 15.000 à 20.000 postes d’emploi directs et indirects.

De la même envergure, le projet du phosphate intégré (PPI) de Bled El-Hadba (Tébessa) doit placer l’Algérie comme l’un des principaux pays exportateurs d’engrais et de fertilisants, avec une production annuelle prévisionnelle de plus de 6 millions de tonnes de produits phosphatés. Ce site minier comprend également une nouvelle ligne ferroviaire, dont les travaux de réalisation sont au stade très avancé, en vue de raccorder la mine de phosphate au projet de la ligne ferroviaire minière Est reliant plusieurs mines aux usines de traitement et de transformation. Le projet permettra une fois réceptionné le transport de plus de 10 millions de tonnes/an de phosphate extrait de Bled El Hadba, ainsi que sa transformation, son traitement et son exportation, pouvant générer des revenus de 2 milliards de dollars/an, de même qu’il permettra d’élargir et de diversifier les activités économiques aux niveaux local et national avec des projections de création de 14.000 emplois. Quant au projet d’exploitation du gisement de zinc et de plomb à Oued Amizour (Bejaïa), il est également considéré d’envergure mondiale de par son potentiel minier exploitable, estimé à 34 millions de tonnes pour une production annuelle de 170.000 tonnes de concentré de zinc. S’étendant sur une superficie de 23,4 hectares, ce site est de nature à « positionner l’Algérie sur le marché international et va s’accompagner d’une création de quelque 786 emplois directs et plus de 4.000 autres indirects, d’après le ministère de l’Energie et des mines qui prévoit la réalisation, à travers ce projet, d’un chiffre d’affaires de 215 millions de dollars.

Par Réda Hadi

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