Relance des projets miniers structurels: Les exigences de Mohamed Arkab
Lors des travaux de l’Assemblée générale ordinaire (AGO) de Sonarem, le Ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a insisté sur la nécessité d’achever et de développer les projets structurels du secteur des mines. Aussi, lors de cette AG, Arkab a surtout appelé le Sonarem à accroitre ses investissements pour exploiter les ressources disponibles, particulièrement, le complexe minier de Gara Djebilet à Tindouf et du projet de phosphate intégré à Bled El Hadba (Tébessa), ainsi que le projet de zinc et de plomb à Tala Hamza-Oued Amizour dans la wilaya de Béjaïa.
Le ministre a également mis l’accent sur l’impératif d’accélérer la mise en service des usines de traitement des produits non ferreux. Il s’agit des usines de carbonate de calcium à El Khroub dans la wilaya de Constantine, et de dolomite à Ain Mlila et Oum El Bouaghi, en complément de celles inaugurées en 2023 et 2024, ainsi que de l’usine de bentonite à Maghnia (Tlemcen), de carbonate de calcium à Oggaz (Mascara), et de feldspath à Ain Barbar (Annaba), en sus de la station de production et de transformation de graviers à Argoub et Tarf dans la wilaya de Biskra.
M. Arkab a, en outre, donné des instructions à Sonarem à l’effet d’augmenter ses capacités de production actuelles de baryte, et de lancer l’exploitation de nouvelles mines afin de satisfaire les besoins nationaux croissants en cette matière, notamment pour le secteur des hydrocarbures.
Hormis cela, Arkab a chargé la Sonarem d’investir plus, jusqu’à doubler d’efforts et de moyens, tant humains, matériels ou financiers, dans la production de certaines matières déjà exploitées, et de celles à découvrir pour ne plus avoir à les importer à l’avenir, et par là même, d’augmenter l’intégration de la production nationale à toutes les étapes de la chaîne de valeur dans ces projets.
Il faut retenir qu’avec toutes ses potentialités minières, l’Algérie, compté désormais jouer dans la cour des grands, dans le domaine minier.
En effet, grâce à la nouvelle loi minière décidée par le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, ce n’est plus une vision étriquée de l’esprit, mais bel et bien une réalité. Les institutions internationales, (dont la dernière en date est la Banque Mondiale), viennent de donner à notre pays une nouvelle note positive, ce qui est un parfait exemple, de la confirmation de la politique minière entreprise par l’Algérie.
Notre pays s’est résolument engagé dans une voie volontariste de développement hors hydrocarbures. Et ce, dès 2020, date à laquelle a été adopté un plan d’action (2020-2024) visant à redynamiser le secteur minier et lui permettre ainsi une meilleure contribution dans la croissance de l’économie nationale et la création d’emplois, notamment dans les zones désenclavées. L’on se rappelle que la priorité de cette politique était principalement la révision du cadre législatif, le développement et la modernisation de la cartographie minière, la concrétisation des grands projets industriels structurants, ainsi que le développement du capital humain.
Reste que l’Algérie investi aussi et surtout dans la recherche, car la Sonarem dans son plan de développement, qui s’étend jusqu’en 2030, prévoit l’exploitation du lithium, une composante des terres rares. L’Algérie possède un fort potentiel en terres rares qu’il convient de confirmer.
L’ORGM, une entreprise du groupe Sonarem, inclut dans ses 26 projets de recherche le lithium, le soufre et le cuivre. Une fois la ressource en lithium confirmée, il s’agira de développer les mines de lithium, probablement en partenariat. Le lithium est présent notamment dans des gisements situés dans le Hoggar et à Ouargla. Il est utilisé dans la fabrication des batteries pour téléphones portables et voitures électriques, ainsi que pour le stockage de l’énergie solaire. En un mot, le secteur des mines semble sortir de sa léthargie.
Par Réda Hadi
