Relance économique: Il faut passer à la vitesse supérieure
L’Algérie a tout entrepris pour réussir sa transition économique. À commencer par assainir son climat des affaires, la promulgation de lois et décrets facilitant l’investissement.
Pourtant, si les investisseurs sont présents, certains estiment qu’il faut passer à la vitesse supérieure et régler définitivement l’épineux problème du foncier.
Un problème soulevé par le Vice-président de la CAPCI (confédération algérienne du patronat citoyen) qui a estimé chez des confrères, qu’il faut tout de même mettre en confiance les investisseurs et encourager ceux porteurs de richesse à l’export.
Pour ce responsable de la Capci, atteindre la croissance, c’est un défi majeur en ce sens qu’il faut accélérer la cadence de l’investissement qui a de la valeur et créateur d’emploi nécessaire à notre économie surtout avec la promulgation de tous les textes de loi pour favoriser le climat des affaires et donner un coup de pouce à la relance économique.
Effectivement, tous s’accordent à dire que l’investissement en Algérie, s’il ne marque pas le pas, n’a pas atteint une vitesse suffisante, pour faire de notre pays, un réceptacle d’IDE.
D’autres spécialistes mettent en avant, les spécificités algériennes concernant la bureaucratie, et le paradigme du travail.
Et pourtant, notre pays n’arrive pas à capter les investissements à la hauteur des attentes.
De plus, des enquêtes d’anthropologues ont mis en relief que la valeur du travail est toute relative chez nous, et qu’elle résulte des années de dirigisme et de fonctionnariat. Si avec l’ouverture de l’économie, les choses différentes, il n’en demeure pas moins que les séquelles restent.
Par ailleurs, d’autres précisent aussi que l’année 2023 sera marquée par des flux d’investissement étrangers en Algérie et l’augmentation du volume des projets d’investissement, grâce aux facilitations et mesures attractives contenues dans la nouvelle loi sur l’investissement.
L’Algérie figure parmi les pays qui jouissent de la stabilité et de l’attractivité dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, car le climat des affaires et l’environnement des investissements sont plus attractifs, par rapport à de nombreuses économies. Et pourtant, notre pays n’arrive pas à capter les investissements à la hauteur des attentes.
Aucun investisseur ou fonds d’investissement étranger ne peut accepter d’investir dans un pays sans examiner les tendances, les perspectives d’avenir, les capacités et les potentiels du marché et évaluer les opportunités et les risques. Ce à quoi le vice-président de la Capci estime que tous les grands chantiers (législatifs, ndlr) ont été faits et il reste à répertorier les potentiels dont dispose l’Algérie dans le sillage de diversifier son économie afin de s’émanciper de l’économie de la rente.
L’amélioration du climat des affaires, dit le vice-président de la CAPCI, a impacté le monde de l’investissement avec des textes cadres concernant la relation avec les banques, avec la monnaie et le crédit, la valorisation des investissements et leur redynamisation sur le marché algérien », sans omettre, selon lui, l’épineux problème qui handicape la relance : l’accès au foncier, en l’occurrence, en voie de règlement pour être opérationnel d’ici à la fin de l’année en cours.
« Lequel dossier permettra, en définitif, à mettre en confiance les investisseurs pour se mettre à créer de la richesse et de l’emploi pour tous les Algériens », souligne-t-il
Et par souci d’efficacité, il estime qu’ « au-delà de l’achèvement de ces grands chantiers, il y a un travail à faire sur nous-mêmes », appelant le gouvernement à se pencher sur « le ciblage économique ».
Et d’expliquer qu’il s’agit de « déterminer quelles sont, filière par filière, permettant potentiellement à l’Algérie d’avoir un retour d’investissement pour les accompagner à l’export ».
S’agissant du travail d’identification, proprement dit, il admet que « la bataille est rude, car chacun va essayer de défendre son secteur », invitant le gouvernement à « faire ce travail à la base d’informations recueillies sur le terrain ». « Le gouvernement doit avoir un objectif financier très clair pour permettre aux filières véritablement porteuses de richesse pour qu’on puisse aller rapidement vers une politique d’exportation », suggère-t-il.
Par Réda Hadi